Convaincus que Oumar Tatam Ly a bénéficié d’une sympathie populaire à la suite de sa démission de son poste de Premier ministre, des citoyens maliens l’ont invité le 7 octobre à se présenter à l’élection présidentielle de 2018.
«L’élection présidentielle, ce n’est pas une question de parti ; c’est pour nous tous », a commenté Kader Sow, un des membres du Cadre de réflexion pour la candidature de Oumar Tatam Ly. Celui qui a dit non à IBK pourra-t-il accepter l’invitation ?
Youba Ibrahim Konaté, un autre membre du cadre de réflexion ne doute pas du capital de confiance que l’ancien Premier ministre a obtenu pour avoir dit non au système. « Pour poser les bases d’une bonne gouvernance, Oumar Tatam Ly a initié sa toute première instruction…Comment justifier qu’une instruction aussi salutaire à bien des égards, puisse être considérée comme la pomme de discorde entre le pouvoir en place et M. Ly ? », s’est interrogé Youba Ibrahim Konaté.
Les partisans de la candidature de Oumar Tatam Ly soutiennent que cette instruction est la pomme de discorde entre IBK et son ancien Premier ministre. Pourtant, a déclaré Konaté, l’instruction visait à accorder une attention particulière aux choix des personnes qui ont la charge de diriger les services et organismes publics. « Cette attention particulière se traduirait dans les faits en procédant aux chois des directeurs des structures publiques concernées », a-t-il continué.
Autre argument avancé par les partisans de Tatam Ly, sa méthode de la gestion de la crise au nord, particulièrement à Kidal. «Tout le monde se disait : mais pourquoi le Premier ministre fait tout ce temps sans partir à Kidal ? On a compris qu’il ne voulait pas envenimer la situation quand celui qui est venu après lui s’est rendu à Kidal», a raconté Kader Sow.
Selon le cadre de réflexion, la candidature de Oumar Tatam Ly à l’élection présidentielle de 2018 est déjà réclamée par beaucoup de Maliens partageant leur engagement. « Nous souhaiterions qu’il se manifeste pour nous ramener l’espoir et le changement tant attendu depuis l’avènement de la démocratie », a dit Youba Ibrahim Konaté.
Les structures du cadre de réflexion sont mises en place à travers tout le pays et dans le district de Bamako. Des associations et personnalités de la société civile se sont manifestées à Bamako tout comme à Kidal ou à Tombouctou et dans d’autres localités où le cadre est représenté jusque dans les villages et fractions nomades, selon Kader Sow.
Soumaila T. Diarra