Les participants à la présentation des vœux du parti Adema-PASJ à la presse, la semaine dernière, ne s’en reviennent pas. Le président de ce parti en déconfiture s’en est en effet pris aux hommes de médias.
«Parfois, après avoir fini de lire certains articles de presse, l’on pose toujours la question de savoir qu’est-ce que le journaliste a bien voulu dire…soyez plus rigoureux». C’est en ces termes que le tout-puissant président du parti de l’abeille, non moins ministre de la Défense, s’est exprimé à la fin de la cérémonie de présentation de vœux de son parti à la presse. Beaucoup se sont demandés à quoi joue Tiémoko Sangaré. Ce ministre et politicien de seconde zone ? Le président Sangaré est qui pour donner des leçons de journalisme à la presse ?
A la tête d’un parti dont lui-même reconnaît l’indiscipline des militants, Tiémoko Sangaré a mieux à faire que de vouloir critiquer la presse qui d’ailleurs sait beaucoup de choses à son sujet. Cet homme qui n’a jamais fait l’unanimité au sein de la classe politique et même au sein de son parti veut s’essayer sur un terrain aussi glissant qu’une pente de rampe. De département ministériel en département ministériel, il traine avec lui des sulfureux dossiers que la presse se réserve le droit de révéler au grand public. Passons sous silence ses frasques lugubres et autres hauts faits peu honorables pour un homme politique de sa trempe.
Aujourd’hui, ministre de la grande muette par un pur hasard de casting, car depuis son arrivée il peine à souffler une nouvelle dynamique à l’armée malienne. Pour des raisons de sûreté nationale, nous nous gardons de parler de certains détails. Le bon sens aurait voulu que le ministre soit un homme exemplaire, sans reproche. Parce que l’épreuve de l’arbre de la transparence et de donneur de leçon lui sied très mal. «Avant de vouloir grimper l’arbre de la transparence, il est important de s’assurer de la solidité du fond de son pantalon», recommande la sagesse africaine. En ce moment, il aurait mieux fait de s’atteler à ce pourquoi le contribuable malien se saigne pour lui assurer gîte et couvert. Lui Tiémoko Sangaré, friand de prestiges et de privilèges, que seul un poste ministériel peut lui assurer. La berline noire, la protection rapprochée, les costumes sombres et les lunettes hors de prix sont achetés avec l’argent du pauvre contribuable. Il est bon de lui rappeler qu’il n’y a pas une école de formation pour être ministre.
Source: Azalaï Express