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Première session ord²inaire 2021-2022 de la Cour d’assises de Bamako : Lutte contre les criminalités: 176 affaires enrôlées pour 370 accusés

Les travaux de la première Session ordinaire de la Cour d’Assises de Bamako ont débuté, hier, lundi 19 septembre. Elle examinera 176 affaires pour 370 accusés enrôlées durant cette session. L’ouverture était présidée par le président de la Cour d’Appel, Aldjoumagate Dicko et le Procureur général par intérim, Ladji Sara et le représentant de l’Ordre des Avocats, Me Mamadou Mah Koné. C’était en présence du Secrétaire Général du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Dr Boubacar Sidiki Diarrah.

 

Dans son réquisitoire d’ouverture de ces assises, le Procureur général de la Cour d’Appel par intérim, Ladji Sara, a souligné que 176 affaires sont inscrites pour 370 accusés. Il s’agit d’une session ordinaire mais complexe, en raison des différents crimes, qui seront jugés. Car, la première affaire est consacrée à l’examen des crimes de droit commun, dont 150 affaires pour 310 accusés. Parmi les crimes de sang, deux parricides, 13 assassinats, 21 coups mortels, 10 meurtres, 2 coups et blessures volontaires aggravés, 2 infanticides et un empoisonnement. La seconde, a-t-il fait remarquer, porte sur les dossiers du Pôle Judiciaire Spécialisé, et comporte 20 affaires pour 32 accusés. Parmi ces affaires, figurent les infractions de criminalité transnationale organisée. Il s’agit, entre autres, du trafic illicite de migrants, des pratiques assimilées à la traite des personnes, telle l’exploitation de la prostitution d’autrui et, enfin, des infractions terroristes. Il a évoqué que la troisième catégorie de crimes relève de la compétence du Pôle Economique et Financier, avec 26 affaires pour 60 accusés, qui seront jugées,  » le rôle additif y afférent comporte, outre les infractions spécifiques d’atteinte aux biens publics, au nombre de 9, les crimes de faux et usage de faux, au nombre de 14, et 3 infractions de droit commun, en raison des impératifs d’articulation harmonieuse des composantes de la session « , a-t-il dit.

Le Procureur Général, Ladji Sara, a argué qu’aujourd’hui la lutte contre la délinquance économique et financière prend également de l’ampleur, conformément à la volonté des plus hautes autorités et pour preuve, les mandats d’arrêt internationaux lancés contre certains responsables politiques.  » Face aux défis sécuritaires et à la nécessité de la lutte contre la délinquance économique et financière, il devient impérieux que la réaction sociale, incarnée par l’action publique, soit à la dimension des comportements répréhensibles et que la Cour d’Assises, prolongement naturel et central de cette réaction sociale, rende au cours de la présente session, la justice, en proportion de la gravité des faits à elle soumis « .

Lutte implacable contre la cybercriminalité

Le ministère public a rappelé qu’il peut toujours compter sur le professionnalisme habituel de la Cour pour dire le droit par le prononcé de décisions appropriées aux différents cas dont elle aura à connaitre.  » S’il est à déplorer un autre fléau, aujourd’hui, c’est celui lié à la naissance de la Cybercriminalité « , a-t-il dit. Ajoutant qu’un nouveau fléau a vu le jour, avec l’apparition des réseaux sociaux. Une forme de parasitisme prend corps dans notre société. Toutefois, les parquets se doivent d’être particulièrement rigoureux dans la défense de l’honneur et de la dignité des justiciables.  » Ce phénomène est d’autant plus préoccupant que le ministère de la Justice a déjà entamé la réflexion en vue de la création d’un Pôle national de lutte contre la cybercriminalité « , s’est-il réjoui. Avant de remercier l’Ambassade du Canada pour l’organisation des travaux de cette 1ère Session ordinaire de la Cour d’Assises de Bamako.

O. BARRY

Source: l’Indépendant

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