Quelques heures après leur nomination ou reconduction, les membres de l’exécutif ont tenu le premier Conseil de cabinet ce samedi 12 avril sous la présidence du Premier ministre Moussa Mara.
Derniers réglages, test de micro, tout était passé au peigne fin lorsque que le nouveau ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Me Mountaga Tall vêtu de boubou blanc apparaît à 9h42 dans la salle de conférence de la primature située au quatrième étage. Trois minutes plus tard, son collègue du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, Bocar Moussa Diarra également en boubou blanc, fait son entrée. Accolade, poignée de main chaleureuse entre les deux membres de l’exécutif. Les autres membres se suivent, tout sourire, ils se félicitent. Ça bouillonne un peu ! « Félicitations! Félicitations ! » pouvait-on entendre.
Habillés en traditionnel ou en costume-cravate, certains cherchent leur place, les flash crépitent, d’autres se prêtent au jeu des photographes… La liste de présence circule ainsi que des documents leurs sont distribués. On peut lire sur l’un des documents « Quelques principes clés devant encadrer l’action gouvernementale ».
10h10 : tout le monde se lève, c’est le Premier ministre Moussa mara, qui fait son entrée. Il salue les membres de son équipe avant de les inviter à s’asseoir. Quelques minutes plus tard, la presse est priée de sortir, le 1er conseil de cabinet commence. La séance prend fin vers 12h40.
Des réactions…
Mahamane Baby, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, porte-parole du gouvernement
« Nous avons parlé du travail gouvernemental et d’autres questions que les uns et les autres avaient. Pour les questions de principe, c’est notamment la transparence dans tout ce que nous faisons, la rigueur. Que notre travail soit guidé par le projet présidentiel, que nous sachions que nous sommes là pour servir les intérêts des Maliens. Ce sont les grands principes qui ont été développés. Ensuite nous avons été briefés sur comment nous pouvons être plus efficace dans le travail gouvernemental en respectant les règles édictées par nos lois».
Mahamadou Camara, ministre de l’économie numérique, de l’information et de la communication
C’était l’occasion pour le Premier ministre d’édicter certains principes notamment la solidarité gouvernementale, la loyauté envers le Chef de l’Etat et beaucoup d’autres choses. C’était une séance de travail très intéressante qui a permis aux uns et aux autres d’entrer dans le vif dès maintenant. Quant à son arrivée dans la nouvelle équipe gouvernementale, l’ancien directeur de cabinet du président de la République explique que c’est une proposition qui a été faite en septembre 2013 au moment de la formation du premier gouvernement. De commun accord avec le chef de l’Etat, sept mois après il a souhaité que je puisse prendre en charge « le ministère de l’économie numérique, de l’information et de la communication » Pour le ministre, il s’agit de faire en sorte que tout le Mali ait accès à l’internet qui n’est plus un luxe.
Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la culture :
C’est une impression de satisfaction parce que nous avons une équipe prête à relever un défi dans le sens de la vision du président et je pense qu’elle est partagée par tous.
Peut-on avoir une idée de votre programme?:Avant de prendre connaissance des dossiers, ce sera un nouveau départ pour le Mali parce que nous avons une vielle civilisation millénaire et donc je pense que c’est une opportunité pour moi de pouvoir apporter ma petite pierre à l’édifice, à la reconstruction, au rétablissement de notre culture et surtout apporter un plus à l’industrie de la culture et bien entendu une lutte farouche contre la piraterie. Je pense qu’il y a beaucoup de défis à relever à ce niveau et ce sera une quête permanente de l’identité du pays à travers ce département.
Housseïni Amion Guindo, ministre des sports :
« Je pense que c’est un gouvernement qui décide d’aller un peu plus vite. Pour ce qui me concerne, c’est le sport qui m’a amené à la politique et aujourd’hui, si la politique me permet de revenir au sport, je pense que c’est une très bonne chose. Je suis en terrain connu, j’ai été vice-président de la fédération malienne de football, je suis président d’un club de football présentement. Le sport a toujours été ma passion et c’est le début d’une nouvelle expérience».
Ousmane Sy, ministre de la décentralisation et de la ville :
« Je reprends la tâche là où je l’ai laissé. Depuis 1993, je travaille sur la décentralisation, je l’ai fait au Mali jusqu’en 2002. Après j’ai travaillé en Afrique et dans le monde, maintenant je reviens au Mali. La sortie de crise dans notre pays passe par la décentralisation. Aujourd’hui s’il y a un sujet où il y a unanimité de l’ensemble des Maliens et des partenaires, c’est sur cette question. Maintenant, il faut voir concrètement comment mettre ça en œuvre pour pouvoir entamer la sortie de crise et c’est à cela qu’on va s’attacher».