« Le régime a donné à certains observateurs européens 50 millions de nos francs pour qu’ils disent que les élections se sont déroulées dans les règles de l’art. Surtout ceux qui seront déployés de Kita à la frontière sénégalaise. »
Voilà une information de taille qui nous a été livrée par un habitué des salons feutrés européens. Présent actuellement dans un des pays européens, il sanctionne cette information par « Je jure sur le coran que le régime a glissé des pots de vin à certains observateurs ».
Cette grave révélation intervient dans un climat déjà délétère et ne fera qu’empirer davantage la situation, pour la simple raison que l’opposition ne croit plus à la bonne foi du régime en ce qui concerne la bonne organisation de cette élection. Cette crise de confiance fait suite à la sortie musclée du directeur de campagne de Soumaïla Cissé, Monsieur Tiébilé Dramé, au sujet du fichier électoral qui contient d’énormes anomalies dont le but est de frauder au profit du président sortant, candidat à sa propre succession.
Malgré les explications avancées par le gouvernement, la sincérité du scrutin est restée entachée par ces manipulations du fichier que le Premier ministre tente de banaliser en parlant d’erreurs techniques. Des organisations internationales, des grandes puissances, des partis politiques de l’opposition au Mali ont tous fait des communiqués afin d’exprimer leur inquiétude et appeler les autorités maliennes à corriger rapidement les lacunes constatées pour que les élections se tiennent sans problème.
Les candidats, adversaires de l’actuel président de la République, IBK, vont plus loin à travers une rencontre qui a abouti à la mise en place d’une commission qui aura pour mission de veiller à la bonne organisation de cette élection présidentielle.
L’ambassade des États-Unis au Mali, quant à elle, a déjà alerté ses ressortissants sur le sol malien d’être vigilants le jour du vote. Il leur a été conseillé d’éviter d’aller à certains endroits de la capitale malienne, Bamako, le dimanche 29 juillet 2018.
Kèlètigui Danioko
Source: Le Pays