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Possible coup d’état au Burkina Faso

Le président intérimaire et le Premier ministre ont été « pris en otage » par la garde présidentielle. Les élections présidentielle et législatives doivent se tenir dans moins d’un mois.

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Tentative de coup d’Etat ou mutinerie ? A moins d’un mois d’une élection présidentielle cruciale au Burkina Faso, des militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) retenaient en otage dans la nuit de mercredi à jeudi le président intérimaire du pays, Michel Kafando , et son Premier ministre, Isaac Zida , à Ouagadougou.

Ce nouveau coup de force de la garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue en octobre 2014 après 27 ans au pouvoir, a brusquement plongé dans l’incertitude ce pays sahélien enclavé, où les élections présidentielle et législatives du 11 octobre sont censées mettre un terme à la transition.

On ignore pour l’heure les revendications des soldats du RSP. Plusieurs centaines de personnes sont descendues dans la rue en début de soirée pour réclamer la libération du président et du Premier ministre, avant d’être dispersée par des tirs d’arme à feu des soldats du RSP. Dans la soirée, le siège à Ouagadougou du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), le parti de Compaoré, a été saccagé.

Un appel à la grève contre l’ingérence du RSP

La crise s’est nouée lorsque des militaires ont fait « irruption dans la salle du Conseil des ministres à 14h30 et ont pris en otage le président du Faso Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida » et deux ministres (Fonction publique Augustin Loada, Urbanisme René Bagoro) », selon le président du Conseil national de la transition (assemblée de transition) Cheriff Sy, dans un communiqué.

 

Les principaux syndicats du pays dont la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), ont lancé un appel conjoint « à observer une grève générale sur toute l’étendue du territoire national (…) contre les ingérences du RSP dans la vie politique et pour une véritable démocratie ». Sur les réseaux sociaux, le mouvement « Balai citoyen », qui avait été en pointe dans la contestation contre l’ex-président Compaoré, a appelé à un nouveau rassemblement ce jeudi matin pour « dire non au coup d’Etat en cours ».

Condamnation unanime de la communauté internationale

L’ONU, l’Union africaine et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest ont, ainsi que la France, ancienne puissance coloniale, fermement condamné mercredi cette « prise d’otages ». Le Conseil de sécurité de l’ONU a réclamé que le président et son Premier ministre soient « libérés sains et saufs et immédiatement » et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s’est déclaré « scandalisé ».

Depuis la chute de Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire, le Burkina Faso est dirigé par des autorités intérimaires avec à leur tête le président Kafando et le Premier ministre Zida. Elles doivent rendre le pouvoir à l’issue des élections.

Aucun partisan de l’ancien président Compaoré ne peut se présenter au scrutin au nom d’une loi électorale très controversée rendant « inéligibles » tous ceux qui ont soutenu un « changement inconstitutionnel », soit la tentative de Blaise Compaoré de modifier la Constitution pour supprimer la limitation des mandats présidentiels.

Le RSP avait déjà à plusieurs reprises perturbé la transition et lundi la Commission nationale de réconciliation et des réformes avait recommandé la dissolution de cette unité de quelque 1.300 hommes, considérée comme la mieux formée de l’armée burkinabè. Fin juin, le RSP avait ainsi exigé la démission du lieutenant-colonel Zida, également numéro 2 de ce régiment et qui avait demandé publiquement sa dissolution « pure et simple » avant d’y renoncer.

Source : lesechos

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