Ils étaient une centaine de jeunes venus de toutes les régions pour participer, du 9 au 10 juin, au forum national de positionnement des jeunes dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Ouverte par le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne et clôturée par celui de la réconciliation nationale, la rencontre a permis d’élaborer et de valider un plan d’action qui favorisera l’inclusion des jeunes dans le processus de mise en œuvre dudit accord.
Il y a presqu’une année, le projet «Jeunesse Alafia: Actions des Jeunes en faveur de la Consolidation de la Paix inclusive et de la Lutte contre l’extrémisme Violent « a été lancé à la Maison de la pesse. Initié par le Conseil national de la jeunesse du Mali, en partenariat avec l’association Accord, le projet a pour but de contribuer à améliorer la participation des jeunes hommes et femmes à la construction de la paix au Mali, en leur donnant la possibilité de s’informer, de renforcer leurs connaissances et capacités de se faire entendre, d’améliorer leurs conditions économiques et de s’engager dans le dialogue pacifique afin de diminuer les risques d’adhésion aux groupes extrémistes et favoriser la paix. Il est exécuté dans les régions de Mopti, Gao, Tombouctou, Taoudénit, Ménaka, Kidal, Ségou et Bamako pour une période de 18 mois.
Depuis son lancement à maintenant que de chemin parcouru. Entre autres actions menées : les concertations et les consultations des jeunes pour la paix et la sécurité dans les régions cibles ; l’élaboration de l’avant-projet du document de positionnement des jeunes dans la mise en œuvre de l’accord ; le renforcement des capacités opérationnelles des jeunes des organisations de la société civile ; le tout couronné par la paix et l’unité retrouvées au sein du CNJ-Mali à l’occasion de sa conférence extraordinaire. C’est le ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Amadou Koita, qui le rappelle avec fierté, mais non sans souligner certaines difficultés qui ont jalonné la réalisation de ces actions, dont certaines se sont déroulées sur fond d’incompréhension, de suspicion et souvent même d’échauffourée entre les jeunes.
À travers ce forum national, il s’agissait pour la jeunesse malienne de se positionner résolument en vue de jouer toute sa partition dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.
Les focus groups ont permis, durant les deux jours, aux 100 jeunes, venus des 10 régions du pays, d’élaborer et de valider un plan d’action qui renforcera sa capacité de la jeunesse dans la mise en œuvre dudit accord. Ce document sera présenté aux décideurs et aux acteurs de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale afin de favoriser l’inclusion des jeunes dans la mise en œuvre de l’accord, mais aussi des instances de décision.
En rappelant le rôle joué par la jeunesse dès l’éclatement de la crise en 2012 jusqu’à ce jour, le Président du CNJ-Mali a également regretté les multiples problèmes auxquels elle fait face, lesquels tendent à inhiber sa participation à la consolidation de la paix.
Voilà pourquoi il a fondé espoir que ce plan d’action issu du forum permettra de conforter les actions qui viseront à améliorer la participation des jeunes à la construction de la paix au Mali en leur donnant la possibilité de s’informer, de renforcer leurs connaissances et de s’engager dans un dialogue pacifique afin de diminuer les risques d’adhésions aux groupes extrémistes.
Partisans et les artisans ayant participé au processus de la paix, les jeunes du Mali, selon le ministre, doivent être impliqués dans la mise en œuvre de cet accord faisant ainsi référence au slogan selon lequel « Donner la voix aux jeunes, c’est d’ouvrir les perspectives pour la consolidation de la paix ».
En tant que ministre de tutelle, il n’a pas manqué de manifester sa satisfaction de voir la jeunesse malienne s’approprier de ce document qui est le socle du vivre ensemble.
Il a aussi profité de l’occasion pour inviter les jeunes à l’aune de la tenue de la présidentielle du 29 juillet, de sortir massivement, s’acquitter leur devoir citoyen ; de faire en sorte que ce scrutin soit des élections des plus apaisées ; qu’il soit des élections qui vont célébrer la fête de la démocratie malienne et qu’elles contribuent surtout à stabiliser notre pays, à sécuriser le Mali et à faire en sorte que les institutions qui en seront issues soient des institutions légitimes pour que le vivre ensemble et la cohésion sociale de nos communautés puissent permettre à contribuer au développement de notre cher pays.
« Observez la vigilance, préférez le silence, mais ne vous laissez pas embarquer dans l’aventure ; n’ayez à l’esprit que la vérité et la justice », c’est sur cette note de responsabilité sur fond de conseils pratiques que le ministre a appelé les jeunes du Mali qui refusent toute manipulation politicienne pour éviter à notre pays de basculer dans la violence.
C’est en ministre heureux qu’il a salué le Conseil national de la jeunesse du Mali pour son sens de responsabilité, ce, d’autant plus que ce forum va permettre d’évaluer le chemin parcouru et de se projeter pour la réalisation d’autres activités et actions qui vont concourir à la paix et à la cohésion sociale.
Par Mohamed D. DIAWARA
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