Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher, a présidé, mardi dernier, dans un hôtel de la place, l’ouverture des travaux de la rencontre nationale de validation technique du rapport d’analyse de la situation de la jeunesse et d’évaluation de la Politique cadre de développement de la jeunesse (PCDJ) du Mali. C’était en présence du représentant de l’Union européenne, Michel De Knoop, du président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Amadou Diallo et de plusieurs autres invités.
Neuf ans après son adoption, le gouvernement a trouvé nécessaire d’évaluer et de relire la Politique cadre de développement de la jeunesse. Cela, au regard des défis et enjeux nouveaux, doublés de la volonté des autorités de la Transition de faire de la jeunesse malienne le moteur de la stabilité et du développement du pays. Dans cette optique, le gouvernement a reçu l’appui et l’accompagnement des partenaires, notamment l’Union européenne à travers le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) et le projet «Voix des jeunes au Sahel». Aussi, cette politique constitue le cadre unique d’intervention des partenaires du domaine de la jeunesse.
Dans son intervention, le président du CNJ dira que cette initiative va permettre de donner une visibilité claire et doter la jeunesse d’un statut pour parler et défendre l’émergence de cette couche. «Évaluer le rapport, c’est aussi recadrer les insuffisances et l’évolution du dossier de la Politique nationale de la jeunesse malienne», a ajouté Amadou Diallo.
Pour sa part, le représentant de l’Union européenne a déclaré que les thématiques abordées dans cette politique cadre sont cohérentes avec les axes développés dans le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable. Selon Michel De Knoop, elles sont aussi cohérentes avec l’Agenda 2030 des Nations unies comprenant les 17 Objectifs de développement durable (ODD) ainsi qu’avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Toutefois, a-t-il nuancé, des thématiques importantes n’ont pas encore été suffisamment prises en compte dans le cadre de cette politique : le terrorisme et l’extrémisme violent, la protection de l’environnement et la migration irrégulière. Dans son discours d’ouverture, le ministre en charge de la Jeunesse a indiqué que la Politique cadre de développement de la jeunesse a été saluée par tous les intervenants et reconnue dans l’espace francophone comme un document de haute qualité.
Pour rappel, le ministre de la Jeunesse et des Sports avait lancé en octobre 2020, le processus d’évaluation et de relecture de ladite politique. Après six mois de travail, la dernière mouture du document est disponible. Et Mossa Ag Attaher de confier que ce document traite, en plus de la présentation du Mali, d’un aperçu sur la démarche méthodologique, de l’état des lieux de la situation de la jeunesse au Mali, de l’évaluation de la mise en œuvre de la politique cadre du développement de la jeunesse et des principales recommandations tirées de ce processus.
Le chef du département en charge de la Jeunesse n’a pas manqué de rappeler que les jeunes représentent 75% de la population. Du coup, ils constituent un atout indéniable pour impulser le développement du pays. Mossa Ag Attaher ambitionne, en termes de défis, de faire de cette relecture de la politique cadre une étape importante et une démarche devant aboutir à la transformation des mécanismes de participation de la jeunesse malienne au développement du pays.
Moïse DEMBÉLÉ
Source : L’ESSOR