Dans un communiqué publié le dimanche 08 juillet, Dana Amassagou a exprimé son mécontentement suite à l’incendie de plus 300 de leurs motos par les militaires maliens et menacent de chasser les représentants de l’Etat au pays Dogon.
La situation sécuritaire au centre du Mali va de mal en pis. Après les peulhs, les tensions deviennent vives entre les chasseurs (Association Dana Amassagou) et les militaires maliens qui ont incendié leurs motos en fin de la semaine dernière. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre l’Association dans son communiqué. « Dana Amassagou informe l’opinion nationale et internationale que suite à l’événement d’hier à Kanou Kombolé lors de son assemblée générale présidée par le chef d’état-major du mouvement, un détachement des militaires maliens est arrivé sur le lieu de rencontre, d’abord ils ont voulu récupérer nos armes, face à notre refus, ils ont incendié nos motos, plus de 300 motos », écrivent-ils dans le communiqué.
Selon Dana Amassagou , suite à leur refus de rendre les armes, les militaires ont ouvert le feu sur eux. Même s’il n’y a pas eu de perte en vie humaine, les dégâts matériels sont élevés car 300 de leurs motos ont été brulées, selon leur communiqué. « Face à cette situation, nous avons décidé de chasser tout représentant de l’Etat dans le Pays Dogon », menacent-ils, avant d’ajouter : « Nous ne voulons plus la présence de l’Etat, ce qui veut dire pas de vote » .
Le groupe auto -défense affirme être déterminé à ramener la paix dans le Pays Dogon
Joint par nos soins, le porte-parole de Dana Amassagou, Marcelin Guénguéré, dénonce avec la dernière rigueur les comportements des militaires face aux chasseurs. « Ce ne sont pas que les motos qui sont brulées. Les militaires ont passé la journée du samedi à tirer sur les les chasseurs qui n’étaient pas en assemblée générale. Ça s’est passé devant nous », laisse-t-il entendre. Marcelin, qui ne décolère pas, a par la suite confirmé le contenu du communiqué dans lequel le groupe d’auto défense empêchera la tenue du scrutin au pays Dogon.
Boureima Guindo
Source: Le Pays