La journée du vendredi 13 septembre a été marquée par de très fortes pluies. Comme on devait s’y attendre, plusieurs quartiers ont été inondés à l’image de tout le secteur du 13ème arrondissement entièrement submergé, Magnambougou et Yirimadio où l’on a enregistré plusieurs dégâts matériels et des maisons qui se sont écroulées.
Au 13ème arrondissement, le mur qui sépare le commissariat d’un petit ruisseau s’est effondré sous la pression des eaux. L’eau a soudainement envahi le commissariat et ses environs. En un laps de temps, l’eau est montée, en certains endroits à une hauteur de plus d’un mètre. Résultat : les documents, le matériel et les bureaux ont été submergés par l’eau.
Dehors, les motos accidentées ou saisies, rangées devant le commissariat, étaient complètement submergées. La Protection civile a bataillé dur pour vider le 13ème arrondissement des eaux qui l’avaient envahi. Mais les dégâts matériels restent très importants.
Un peu partout dans le district de Bamako, les tronçons de route complètement submergés étaient impraticables. Telle était la situation au niveau du monument de l’éléphant en allant vers Lafiabougou sur l’avenue Cheick Zayed. Même situation au niveau de CFAO. Au niveau de la DNGM, au quartier Médine à hauteur du pâté de stations d’essence – Yara, Shell, Total Dia Négoce-situées sur la route de Koulikoro il était pratiquement impossible de circuler. Aussi, a-t-il fallu attendre une heure d’horloge après la pluie pour que la circulation sur les grands axes renoue avec la fluidité normale.
En somme, c’est toute la politique d’urbanisation de notre capitale qui est à revoir. En plus de la mise en cause des constructions anarchiques, plus importante est la disparition des barrières naturelles qui, le plus souvent, servent de carrière dans lesquelles sont ponctionnés les matériaux servant de matière première pour les grands travaux de construction des stades et des routes. Ce phénomène impacte sérieusement sur le comportement des eaux de ruissellement qui dévalent avec force des collines pour se déverser dans les quartiers.
Il y a aussi un grand besoin de multiplier les collecteurs d’eau et de mettre un accent particulier sur l’entretien des caniveaux et collecteurs d’eau existants.
Pierre Fo’o Medjo