Les responsables du Groupe d’Action pour la Réconciliation et le Dialogue (GARD) ont aminé une conférence de presse, le lundi 20 février, pour partager leur vision sur la recherche du pardon et de la réconciliation dans notre pays. Cette conférence de presse qui a eu comme cadre la Maison de la presse était animée par le président du GARD, Souleymane DAGNON ; le président d’honneur, Mohamed Ahmed Ag HAMANI ; le secrétaire général, Boubacar Ahmadou TOURE…
L’Association Groupe d’Action pour la Réconciliation et le Dialogue a pour objectif de promouvoir le dialogue et la réconciliation au Mali et en Afrique en mettant en œuvre les méthodes et pratiques de médiation issues de la tradition et de la culture malienne.
Le président Souleymane DAGON a défini le Groupe d’Action pour la Réconciliation et le Dialogue comme une association d’hommes de paix, de compromis, de bonne composition et de non-violence engagés à soutenir, avec vigueur partout au Mali, le processus de dialogue, de réconciliation nationale et du pardon. Selon lui, le GARD est composé des Maliens du nord et du sud, de tous bords politiques, de toutes les conditions sociales et de toutes les couleurs, engagés à bannir la haine et la méfiance entre Maliens, à promouvoir le dialogue, la réconciliation, la paix et la concorde nationale.
« Nous avons entrepris, à partir du village de Kéla (cercle de Kangaba), un des centres historiques et de référence le plus important de médiation intercommunautaire, de fédérer tous les autres grands centres maliens traditionnels de dialogue national disséminés à travers le pays afin que ce qui a été brisé soit reconstitué durablement et que plus jamais le Mali ne retombe dans un gouffre de dissension aussi profond », a informé le président de l’Association.
Pour les responsables de l’association, notre pays peut se remettre debout et rebondir dès lors qu’il se fera fort de toutes ses valeurs qu’il a toujours gracieusement offertes au reste du monde. Pour eux, ces valeurs sont entre autres: « le Maya, le Dambé, le Diatiguiya, le Sinangouya, le Djéliya…
Ils ont beaucoup insisté sur l’importance du ‘’Djéliya’’ au service de la réconciliation et du pardon dans notre pays. Selon les constats des conférenciers, le ‘’Djéliya’’ est l’une des professions les plus répandues dans notre pays.
Ils ont exprimé avec fierté que les pères fondateurs de la Nation malienne ont offert au monde et à l’humanité des valeurs impérissables de civilisations comme le ‘’Djéliya’’. Une valeur dans laquelle, soutiennent-ils, les générations actuelles se doivent de puiser pour fortifier les assises de la nouvelle société malienne.
Pour ce faire, le GARD appelle le peuple malien à se tourner vers sa propre culture et vers ses propres traditions de paix, de médiation, de réconciliation et de pardon.
Le regroupement souligne qu’il ne faut jamais confondre le pardon et la réconciliation, même si les deux sont très liés. Le conférencier a expliqué que dans une démarche de pardon, il est important de dissocier le pardon et la réconciliation.
« Parler de la réconciliation avant le pardon, c’est mettre la charrue avant les bœufs. Si la personne blessée est amenée trop vite à penser à la réconciliation sans un travail au préalable, elle risque de ne pas pardonner ou de donner un pardon à bon marché qui ne créera pas les conditions nécessaires à une vraie réconciliation », indique le GARD.
Au cours de la conférence de presse, le président a informé que les responsables du GRAD, dans leur démarche pour la recherche du pardon et de la réconciliation, ont déjà entrepris des démarches auprès des anciens Présidents de notre pays. Après le Général Moussa TRAORE, le Pr Dioncounda TRAORE, ils s’apprêtent à rencontrer dans les jours à venir Amadou Toumani TOURE et Alpha Oumar KONARE.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin