Il y a quatre ans, jour pour jour, au nom de l’unité indivisible de la Nation, les fils du Mali éternel au nom de de fraterniré mise à rude épreuve mais sauvegarder, scellaient le 15 mais 2015 la paix et la réconciliation. Au bord de cet autre éternel, Djoliba, l’Accord pour la paix et la réconciliation a été signé. Un accord qui sera parachevé le 3ème jour du mois sacré de Ramadan (20 juin) de l’année de grâce 2015. Mettant ainsi définitivement fin à la Fihtina…
Un signe de Dieuet du triomphe de l’Islam ?
Sur une Terre d’Islam et de fraternité, cela ne devrait pas surprendre et étonner.
L’Islam, au nom duquel se réclament 98% des Maliens, est Paix et religion de paix, de cohésion et de miséricorde. Mais la paix a ses exigences. Elle doit être sincère en Islam, unir et renforcer les liens fraternité au sein de la société.
Sur le sujet, nous avons parcouru et sélectionnés pour nous la littérature de ceux qui savent : qu’est-ce que notre religion recommande en cette matière et quelles de solution elle offre à notre pays pour consolider et enraciner la paix et la réconciliation, aspirations profondes de tous les Maliens.
« Ô vous qui croyez, entrez pleinement dans la Paix et ne suivez point les pas du Démon : il est certes pour vous un ennemi manifeste.» (Sourate 2, al-Baqara, verset 208)
« Ô êtres humains ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous vous avons répartis en nations et en tribus pour que vous vous connaissiez les uns les autres.» (Sourate 49, al-Hujurât, verset 13)
« Les Croyants ne sont que des frères. Ramenez donc la paix (la réconciliation) entre vos deux frères» (Sourate 49, verset : 10)
Pour tous les bons islamologues comme Ibn Kathîr, (in Tafsîr al-Coran al-azîm),la Paix ici signifie l’islam. En effet, nous expliquent les arabisants, le mot islâm dérive de la même racine que as-salm (la paix). Aussi, expliquent-ils, l’Islam est synonyme de paix. L’islam est, en effet, une religion de paix en ce qu’il procure la paix à l’être humain : la paix avec lui-même, la paix dans sa famille, dans sa société, et avec ceux qui l’entourent.
La paix est l’un des principes fondamentaux de l’islam, voire le principe fondamental. La paix est en islam la situation normale qui conduit à la coopération, à la connaissance mutuelle et à la prospérité pour tous. Tant que cette situation de paix n’est pas rompue, l’islam considère que musulmans et non-musulmans sont des frères en humanité.
Les musulmans ont donc le devoir d’établir des relations cordiales avec les adeptes d’autres religions et les peuples non-musulmans, sur la base de cette fraternité humaine et selon le principe coranique : « Ô êtres humains ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous vous avons répartis en nations et en tribus pour que vous vous connaissiez les uns les autres.» (Sourate 49, al-Hujurât, verset 13)
Cette orientation est confirmée par de nombreux versets coraniques qui appellent à établir des relations pacifiques avec les non-musulmans dès lors qu’ils se montrent disposés à la réconciliation et à la paix. Dieu dit par exemple : «Et s’ils inclinent à la paix, fais de même, et remets-t’en à Dieu. » (Sourate 8, al-Anfâl, verset 61).
Ce verset prouve sans équivoque que les musulmans sont acquis à la paix, et sont prêts à l’accepter suivant les prescriptions coraniques : même si les ennemis font semblant de rechercher la paix dans le but de trahir. Dieu dit à Son Prophète (paix et salut à lui) : «S’ils veulent te tromper, Dieu te suffit. C’est Lui qui t’a soutenu par Son aide et celle des croyants.» (Sourate 8, al-Anfâl, verset 62).
L’ISLAM ET PAIX
La paix, pour Wikipedia, désigne habituellement un état de calme ou de tranquillité comme une absence de perturbation, d’agitation ou de conflit. Si elle est parfois considérée comme un idéal social et politique, elle est définie comme la situation d’un pays, d’un peuple, d’un État qui n’est pas en guerre.
Définir la paix comme l’absence de guerre réduit la paix à une vision vide, passive, incomplète et lointaine. Le champ de la paix est bien plus vaste, car le champ de la violence est bien plus vaste que celui de la guerre*. Mais la paix n’est pas non plus l’absence de violence, elle est le contraire de la violence. La paix est une activité, pas une passivité. Elle est un engagement qui se pratique tous les jours dans toutes nos interactions
Selon la définition des Nations Unies, la culture de la paix est un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les États (résolutions des Nations Unies A/RES/52/13 : culture de la paix et A/53/243: Déclaration et Programme d’action sur une culture de la paix).
La paix et la tolérance sont les grandes valeurs de l’islam dans la vie et ceci est prouvé par la sounna (tradition du prophète) : « j’ai été envoyé par et pour une bonne croyance ».
Cette authenticité de l’Islam se caractérise par l’instauration et la préservation de la paix et de la sécurité pour toute l’humanité et ce à travers les cinq points suivants :
1. La fraternité humaine ;
2. La considération de l’autre;
3. Le respect de l’autre;
4. L’égalité entre les hommes ;
5. L’équité dans le rapport avec les autres ;
En matière de fraternité humaine, jamais nous ne trouvons en dehors du saint coran et en dehors de la tradition du Prophète (PSL), le meilleur exemple dédier à l’humanité ; car Dieu dit : « Ô ! Hommes craignez votreseigneur qui vous acrééàpartird’uneseule âme» et le Prophète (PSL) dit : «Ô ! Homme, votre seigneur est un, vous descendez tous d’Adam, et Adam a été créé de terre ; le plus noble d’entre vous et le plus pieux ; un arabe ne se distingue d’un non arabe que par la piété »
Quand à la reconnaissance de l’autre qu’il soit musulman ou non musulman, c’est la règle des rapports humains qui prévaut tel que prouvé par le saint Coran. Comme on le voit l’Islam tien compte de l’existante des autres nations et des autres communautés et les traite avec loyauté et qu’aucun musulman n’aledroitd’effacercetteréalitéqu’estladiversitédes peuples. Dieu ne dit-il pas dans le Coran : « si ton seigneurl’avait voulu tous ceux qui sont sur terreauraient cru. Est-ceà toi de contraindre les gens à devenircroyants » ? (Sourate Younouss(Jonas) v 99)
La reconnaissance par l’Islam des autres communautés, des diversités de cultes et des courants religieux est intangiblement inscrite dans l’histoire. En est une preuve Charte de Médine lors de la constitution de l’État islamique et de la naissance de la nouvelle nation après la Hidjra du Prophète de la Mecque à Médine où cohabitent Mouhadjirines (migrants) et Ansars (sympathisants), avec les communautés juives vivants à Médine à l’époque.
Dans cette charte toutes ces communautés avaient les mêmes droits et devoirs au même titre que les musulmans. Elle stipulait entre autres :
-aux juifs leur religion et aux musulmans leur religion ; ceux qui nous suivent parmi les juifs ont notre soutien ;
-aux juifs leur allocation et aux musulmans leur allocation ; les deux communautés combattent ensemble ceux qui combattent les habitants de Médine ;
L’histoire de l’Islam fleurit d’autres exemples comme :
-le pacte entre le prophète et les jésuites de Najran, au Yemen ;
-l’écrit du Khalifa Oumar ben Alkhatab aux prêtres de Quds après la conquête de Palestine ;
-la conciliation de Khaled ben Al-walid avec les habitants de Hira, conciliation approuvée par Oumar ;
L’islam recommande l’instauration de la solidarité sociale qui englobe les musulmans, les juifs et les chrétiens tout en leur garantissant les chances à l’emploi et à la liberté économique dans un climat de tolérance et cohabitation entre les différentes religions ; ceci pour garantir le bien être de l’individu et de la société. Ce sont celles des principes de l’islam sur la tolérance et la cohabitation pacifique.
Pour rendre cette tolérance une réalité vivable pour tout le monde, l’on doit observer deux choses :
– la reconnaissance de la diversité politique, religieuse, ethnique et culturelle dans un climat de dialogue interculturel constructifetnonparl’antagonismereligieux,confessionnelou culturel ;
– éviter le recours à la belligérance et à la guerre pour traiter les problèmes, car ceci attise l’animosité et rend très délicates les relations entre les communautés. La tradition du Prophète était un exemple pour l’humanité telle que relatée dans le saint Coran : « et nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers» sourate Al- Anbiya(les Prophètes), v107
Le Prophète (PSL) dit : « celui qui ne se montre pas miséricordieux, Allah ne se montrera pas miséricordieux en vers lui » etdit : « lesmiséricordieux enversleshommes, Allah semontrera miséricordieux en vers eux ».
Il est clair qu’ordonner le bon est un devoir pour tous, pas des musulmans seuls ;
Au-delà des relations confessionnelles l’Islam accorde beaucoup d’importance aux relations humaines et fraternelles. Dieu le rappelle dans le Coran :
« Ô! Hommes craignez votre seigneurqui vous créé à partird’un seul être » sourate Annissa v1 ;
« Ô hommes nous vous avons créé à partir d’un male et une femelle et nous avons fait de vous des nations et des tribus pour que vous vous entre connaissez ; le plus noble d’entre vous auprèsd’Allah, est le plus pieux » sourate Alhoudjourate v13 ;
« Ô hommesadorezvotreseigneurqui vous a crééet a créé ceux qui vous ont précédé » sourate la vache v 12 ;
La tradition du Prophète (PSL) affectionne la paix tel que nous l’avions relaté dans les cas de réconciliation entre les juifs, les chrétiens et les mécréants de la Mecque.
Le prophète (PSL) qui était un fervent adepte de la paix et de la réconciliation a dit dans un hadith rapporté par Boukari et Mouslim: « Ô! Hommes ne souhaitez pas la rencontre de l’ennemi, demandez Allah la paix ; mais si vous l’avez rencontré, alors résistez et sachez que le paradis est sous l’ombre des épées »
Toutes choses qui établissent clairement que notre Prophète (PSL) n’incitait point à la guerre et priait Allah pour que règne la paix dans le monde. Mieux Il avait même interdit de combattre les non combattants : « Quiconque fait du mal à une personne sous protectorat de l’Islam, je suis son ennemi et si j’étais son ennemi je le serai le dernier jour » et « qui conque opprime un protégé de l’Islam, lui arrache un droit , lui demande un service au-delà de sa capacité ou lui prend un bien sans son consentement je suis son avocat le dernier jour. »
L’attitude du Prophète (PSL) reposait sur les versets suivants qui prônent la paix :
« ne ditespasàquiconque vous adressele salut (de l’Islam)tu n’espascroyantconvoitant les biens de la vied’ici bas ;orc’estauprèsd’Allahqu’ilyabeaucoupde butins » Sourate Al-anbiya v 94.
« S’ils restentneutresà votreégardet ne vous combattentpoint, etqu’ilsvousoffrent la paix,alorsAllahnevousdonnepasde chemin contreeux » sourate An-nissa,v90,
«S’ilsinclinent àla paix incline vers celle-ci et place ta confiance en Allah, car celui l’Audient, l’Omniscient » Sourate Al-anfal v 61
Comme on le voit les musulmans doivent accepter la paix juste et équitables dans toutes ses formes.
Quant au terrorisme qui consiste à détruire les pays ou à tuer les innocents, femmes et enfants, dans les pays musulmans ou ailleurs ne relève pas du Djihad comme le prétendent ceux qui l’entreprennent. Ces actes inhumains et antireligieux, sont l’œuvre d’une minorité de fanatiques et d’obscurantistes qui connaissent mal l’Islam qui est une religion de paix. Cette minorité terroriste et criminelle ne représente pas les musulmans ni l’Islam ; car l’Islam n’autorise jamais de tels actes. Le prophèteditàceteffet : « il n’estpaspermis àun musulman de terroriséunmusulman» etmis en garde ses fidèles : « neterrorisezpas les musulmans, car terroriser un musulman est une grande injustice ».
Tout comportement négatif et contraire à ces valeurs ne reflète pas le visage de l’Islam et ne représente pas aussi les musulmans. C’est pourquoi, avec la réconciliation scellée, il faut résolument combattre ensemble ces faux jihadistes qui ne sont en fait des narcotrafiquants dont les actes ne font que ternir l’image de l’Islam pour que règne la paix et la quiétude dans notre pays et par delà dans le monde entier.
LA PAIX ET LA CONCORDE
«Le Tout Miséricordieux se montre clément envers ceux qui font preuve de miséricorde. Faites miséricorde à ceux qui se trouve sur terre, Celui qui se trouve au ciel vous fera miséricorde.» (Tirmidhi)
C’est ainsi que s’exprimait notre Prophète Mohamed (PSL), envoyé par Allah pour guider l’Humanité vers le Droit Chemin et qui, de ce fait, est la référence et le modèle pour chaque être qui se réclame de cette voie.
Pour autant, l’image (ou plutôt, la caricature) de notre religion est bien loin de l’esprit de cette Tradition authentique. L’Islam est actuellement assimilé à une religion dangereuse et sanguinaire, prônant la violence et la terreur et ne répondant à toute forme de liberté et d’opposition que par l’oppression et la répression.
Dans cette caricature de bonne guerre et de procès d’intention, les musulmans sont systématiquement perçus comme étant des personnes intolérantes et belliqueuses.
Entre la diffamation calomnieuse et la désinformation manipulatrice d’une part, et les actions violentes et attentats terroristes, condamnables et injustifiables d’autre part, le véritable message de l’Islam se retrouve aujourd’hui étouffé voir déformé au prisme d’une actualité qui raffole de sensationnel et d’amalgame… Alors que la religion musulmane a toujours véhiculé un message empreint de bonté et de miséricorde dont l’objectif a toujours été l’établissement, maintien et le raffermissement de la paix et de la concorde, de l’ordre et de la justice sociale.
Toutes choses qui constituent aujourd’hui plus qu’un objectif, une enquête dans notre pays depuis maintenant 4 ans. Comment l’Islam peut-il contribuer à l’atteinte de cet objectif, à la réalisation de cette quête.
Le vrai musulman est celui qui suit la voie tracée par le Coran et les Hadith… Et le Saint Coran recommande au Musulman : «Et soit bon (envers les autres), comme Allah a été bon envers toi.» (Sourate 28/Verset 77)
Pour mieux comprendre la portée de ces propos du Prophète Mohammad (PSL), cités plus haut, il convient de lire cet autre passage du Coran : «Adorez Dieu, sans rien Lui associer ! Soyez bons envers vos parents, vos proches, les orphelins, les pauvres, les voisins qu’ils soient de votre sang ou éloignés, ainsi que vos compagnons de tous les jours, les voyageurs de passage et les esclaves que vous possédez» (Sourate 4 / Extrait du verset 36)
En d’autres termes, chaque musulman est astreint à deux devoirs fondamentaux :
-respecter et obéir aux injonctions divines;
-se comporter bien envers autrui.
Le verset ci-dessus énumère les personnes envers lesquelles le croyant se doit de témoigner de bonté. Il s’agit :
-des parents; être bon envers ses parents c’est, entre autres, rester à leur service, leur obéir, rechercher leur agrément, conseils et bénédictions…;
-des proches, c’est-à-dire des frères, sœurs, oncles, tantes, neveux, nièces…;
-des orphelins… ces enfants qui ont perdu l’être qui constitue leur principal soutien dans cette vie présente;
-des pauvres, c’est-à-dire toutes ces personnes qui manquent de ressources et qui sont dans le besoin;
-des voisins, que ceux-ci fassent partie de nos proches ou non.
-du compagnon de tous les jours, le collègue, la personne que l’on côtoie quotidiennement… ce qui inclut bien évidemment celui ou celle qui a fait le choix de partager votre existence : votre conjoint au sujet duquel le Messager d’Allah (PSL) disait que «Le meilleur d’entre vous est celui qui est le meilleur envers son conjoint.» (Tirmidhi)
-du voyageur, c’est-à-dire la personne qui est éloignée de chez elle et qui peut ainsi avoir besoin d’assistance.
Dans notre religion l’exigence de bonté s’applique aussi bien envers les musulmans que les non musulmans. Le Messager d’Allah (PSL) disait : «celui qui ne fait pas miséricorde aux gens, Allah ne lui fait pas miséricorde». Par « gens » Il (PSL) désigne indistinctement tous les êtres humains.
Comme on le voit à travers ces versets et hadiths, le Message révélé ne prône pas la violence. Au contraire, ce sont des qualités telles que la douceur, la bonté, la miséricorde et le respect d’autrui qu’il véhicule et qui doivent constamment orner le caractère du musulman.
L’ISLAM ET LA
RÉCONCILIATION
Le musulman est le frère du musulman, les musulmans doivent être comme les doigts d’une seule main, comme l’édifice scellé et comme les membres d’un seul corps : si un membre souffre, tous les autres membres lui doivent solidarité et soutien.
Les musulmans quelque soient leurs tendances, leurs doctrines, leurs races, ou leurs cultures, doivent veiller à l’union, l’entente entre eux et l’entraide. Le respect des opinions et des convictions des autres est la règle d’or en Islam. Les musulmans doivent ainsi travailler en commun et être solidaires dans un esprit d’amour et de fraternité, ceci pour le bien de la communauté et de l’humanité.
Dieu le Tout puissant dit dans le Coran :
« Dis à Mes esclaves de tenir le langage le plus doux car le Diable plante les aiguillons de la haine entre eux. Le Diable sera toujours pour l’Homme un ennemi évident » (Sourate 17, verset : 53)
« Les Croyants ne sont que des frères. Ramenez donc la paix (la réconciliation) entre vos deux frères» (Sourate 49, verset : 10)
« Il n’ y a rien de bon dans beaucoup de leurs conversations secrètes sauf s’il s’agit d’ordonner une aumône ou une action de bien ou une réconciliation entre les gens. Celui qui fait cela à la recherche de la satisfaction de Dieu, Nous lui apporterons un salaire immense.» (Sourate 4, verset : 114)
Dans la tradition prophétique, Abû Hurayra rapporte que le prophète (PSL) dit : «Les portes du Paradis s’ouvrent chaque lundi et jeudi», avant d’ajouter les actions de chacun sont exposées chaque lundi et jeudi et Allah pardonne à tous ceux qui n’associent à Dieu aucun idole, sauf aux deux personnes qui ont une rancune entre eux, Allah dit à leur propos à Ses anges : «laissez les jusqu’à ce qu’ils se réconcilient» (Rapporté par l’Imâm Ahmad dans son Musnad : Hadîth n° 7318)
Dans un Hadîth rapporté par Muslim, le prophète (PSLi) dit : « Satan a désespéré d’être adoré par les orants (ceux qui prient) dans la péninsule arabique mais il n’a pas désespéré de semer la discorde, la zizanie et les conflits entre eux».
Anas Ibn Mâlik a rapporté que l’Envoyé de Dieu (PSL) a dit : « Ne vous détestez pas, ne vous enviez pas les uns les autres et ne fuyez pas les uns les autres et soyez des serviteurs de Dieu, frères. Il n’est pas permis à un musulman de fuir son frère (coreligionnaire) au delà de trois jours» (Boukari).
Sauf s’il s’agit de perversion qu’il propage ou d’innovation égarée…
À ce sujet l’Imâm Mâlik précise : «on se détourne (fuit) les gens qui ont des passions, de la perversion et des innovations, car aimer et détester pour Dieu est devoir et avec ce détournement on incite au bien et on décourage du mal et de la perversion». (Ad-dakhîra 13/313)
Dans notre religion, même la parole mensongère est licite pour réconcilier les personnes:
Oum Kalthoum bint Ouqba a dit : « Je n’ai pas entendu le Prophète (PSL) autoriser des propos communément dits mensonges en dehors de ces trois cas : la réconciliation entre les gens, la guerre et les changes entre époux » (Mouslim).
Elle a aussi déclaré avoir entendu le Prophète (PSL) dire : « Le menteur n’est pas celui qui tient de bons propos (inexacts) afin de réconcilier les gens » (Boukari)
Favoriser l’entente entre les musulmans est une action des plus méritoires en islam. Aussi, quelles que soient leurs tendances, leurs doctrines, leurs origines, ou leurs cultures, les musulmans doivent veiller à l’union, l’entente entre eux et l’entraide. Le respect des opinions et des convictions des autres est la règle d’or en Islam. Les musulmans doivent ainsi travailler en commun et être solidaire dans un esprit d’amour et de fraternité, ceci pour le bien de la communauté et de l’humanité.
Il est important pour tout musulman, et plus encore pour tout leader, de faire en sorte que ses frères musulmans et les citoyens soient sans cesse en bons termes, d’essayer de dissiper les malentendus et les tensions éventuelles par des bonnes paroles, et c’est là un signe de noblesse de caractère.
Selon Abou Hourayra, le Messager d’Allâh (PSL) a dit : «Pour chacun de ses os, l’homme doit une aumône à chaque jour qui voit le soleil se lever. Tu arbitres en toute justice entre deux parties et tu as là une aumône. Tu aides quelqu’un à monter sur sa bête ou à charger ses bagages sur elle et tu as là une aumône. La parole gentille est une aumône. Pour chacun de tes pas vers la mosquée tu as une aumône. Quand tu retires un obstacle de la voie publique tu as encore une aumône». (Al-Boukhâri, Mouslim)
DES EXEMPLES POUR LE MALI
C’est de l’amour entre les citoyens que découle ce désir de les voir sans cesse en bons termes, de sentir prospérer entre eux la réconciliation et l’union. L’amour des musulmans en général est une clé essentielle de ce comportement.
En effet, bien souvent l’adversité entre les musulmans et leur désaccord engendrent la haine et l’agressivité, ce qui mène malheureusement les adversaires à la médisance, la calomnie, la raillerie, les insultes et les outrages qui sont comptés parmi les péchés majeurs !
Or Dieu a mis en garde: « ne vous moquez pas les uns des
autres ! Ceux qui sont raillés valent parfois mieux que leurs persifleurs. Que les femmes non plus ne s’invectivent pas entre elles. Celles qu’on dénigre valent peut-être mieux que leurs railleuses. Ne vous calomniez pas, ne vous donnez pas de sobriquets outrageants, de telles perversions s’allient mal avec la foi que vous professez. Ceux qui ne s’en repentiront pas seront des injustes avérés.»
Dès lors, arrêtons de traiter Mamadou Djéri Maiga du MNLA de « Traitre » et de « nègre de service ».
Le Prophète (PSL) nous a sans cesse donné l’exemple concernant le comportement que devait suivre sa communauté : «Les croyants ont de l’amour, de la compassion et de la sollicitude les uns pour les autres. Ils sont comparables au corps vivant. Quand un de ses organes se plaint d’un mal, tout le corps répond par la fièvre et l’insomnie.»
Le Prophète (PSL)nous dit également: «Il n’est pas permis au musulman de s’abstenir de parler à son frère plus de trois jours. Il se rencontrent et se tournent le dos, le meilleur est celui qui, le premier, adresse la parole à l’autre.»
Il indique de même que le fait de semer la discorde entre les gens est considéré parmi les grands péchés qui ruinent son auteur. Mais c’est la calomnie que le Prophète (PSL) nous a conseillé d’éviter.
Lorsque la mésentente règne entre les musulmans, la communauté s’affaiblit, se disperse et les cœurs se séparent. Arrivée à ce stade, la communauté s’affaiblit et est à la merci de ses ennemis qui s’activent à la réduire à l’impuissance.
Le Prophète (PSL) nous a avertis en disant:
«Vous êtes non loin d’une époque ou toutes les nations s’associeront contre vous, comme les affamés s’associent sur leur récipient». Les compagnons répondirent: ils nous vaincront cette époque à cause de notre minorité Ô Prophète d’Allah ?
Non, répond t-il: «au contraire à cette époque vous serez nombreux, mais vous serez comme les écus mes du torrent, Allah ôtera votre crainte des cœurs de vos ennemis et lancera dans vos cœurs la faiblesse». Les compagnons demandèrent : qu’est ce que la faiblesse Ô prophète d’Allah ? Il dit: «l’attachement à la vie terrestre et la crainte de la mort.»
-Abou Moussa a dit : «j’ai entendu le Messager d’ALLAH (PSL) dire :» Que le croyant soit pour son frère comme les pierres d’une bâtisse, qui se renforcent les unes aux autres. En disant cela le Prophète se croisa les doigts» (Boukari et Mouslim).
Sourate 8, (Al-Anfâl)V1 : «Craignez ALLAH, donc, et réformez vous rapports entre vous, et obéissez à ALLAH et à son Messager si vous êtes croyants».
Sourate 4, (An-Nisâ’)V128 : «Et la réconciliation est meilleure, car les âmes sont portées à l’avidités. Et si vous agissez en bien et vous comportez en piété, alors, oui, ALLAH demeure informé de ce que vous faites».
– Le Prophète Mohammed (PSL) a dit : « Voulez-vous connaître un degré plus élevé que le jeûne, la prière et la charité ? «oui, dirent les compagnons» il répondit :» la conciliation entre les gens» (Abou Daoud-Tirmidhy).
– L’envoyé d’ALLAH (PSL) : « Les Musulmans, dans l’amour, l’affection et la miséricorde qu’ils se portent, sont comparables à un seul corps. Lorsqu’un membre est affecté, c’est l’ensemble du corps qui ressent la douleur et la fièvre» (Boukari et Mouslim).
– Le Prophète (PSL) a dit : «O vous qui professez la foi seulement par la langue sans qu’elle touche vos cœurs, ne médisez pas des musulmans, ne soulignez pas leurs défauts. Quiconque dévoile les imperfections de son frère, ALLAH, dévoilera les siennes et le couvrira de honte, dut-il se cacher au plus profond de sa maison» (Abû Darda – Tirmidhy)
Les Musulmans doivent se pardonner leurs fautes, cacher leurs faiblesses et leurs imperfections, ni tendre l’oreille pour écouter des propos inconvenants sur un frère, car ALLAH dit :
Sourate5, (Al-Mâ’idah)V13 : «Pardonne-leur donc et oublie «leurs fautes». Car ALLAH aime les bienfaisants».
Sourate 42, (As-Sûrâ)V40 : «Celui qui pardonne et se montre conciliant, ALLAH saura le récompenser».
– L’Envoyé d’ALLAH (PSL) a dit : «L’ensemble de ma communauté sera préservée à l’exception de ceux qui divulguent (leurs fautes). Ainsi, celui qui ayant commis une faute pendant la nuit ira au matin trouver un tel en disant :» j’ai fait hier ceci et cela» alors qu’ALLAH avait préservé son anonymat. Il enlèvera au matin le voile protecteur dont ALLAH l’avait recouvert pendant la nuit» (Boukari et Mouslim).
Sourate 24, (An-Nûr)V19 : «Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants auront un châtiment douloureux, ici-bas comme dans l’au-delà. Allah sait, et vous ne savez pas».
– Abou Hurayra rapporte ces propos de l’Envoyé d’ALLAH (PSL) : «Ne vous enviez pas, ne vous détestez pas, ne vous ignorez pas. Ne faites pas monter les enchères au cour d’une vente pour tromper l’acheteur et n’allez pas vendre une marchandise que vous avez déjà vendu à un autre. Soyez des frères, en qualité de serviteurs d’ALLAH. Le Musulman est le frère du Musulman. Il ne se montre jamais injuste à son égard, il l’aide en cas de difficultés et ne le méprise jamais. C’est là que réside la crainte d’ALLAH (en disant cela il désigna son cœur). Rien n’est pire pour un homme que de mépriser son frère Musulman. La personne du Musulman est sacrée pour tout Musulman; son sang est sacré, ses biens sont sacrés et son honneur est sacré». (Muslim)
Sourate 16, (An-Nahl)V97 : «Quiconque, mâle ou femelle, fait oeuvre bonne, tandis qu’il est croyant, alors très certainement Nous lui ferons vire une excellente vie. Et très certainement Nous paierons leur salaire en fonction des plus belles de leurs actions».
Abou Soufiane Abdallah rapporte ces propos de l’Envoyé d’ALLAH (PSL) : «Le meilleur des hommes est celui dont la vie est longue et dont les oeuvres sont bonnes» (Tirmidhy)
S5, (Al-Mâ’idah)V2 : «Encouragez-vous mutuellement à accomplir le bien et à craindre ALLAH «
S8, (Al-Anfâl)V1 : « …Craignez ALLAH, maintenez la concorde entre vous et obéissez à ALLAH et à son Messager, si vous êtes croyants».
– Abou Hurayra tient ces propos du Prophète (PSL) : «Quiconque soulage un croyant d’un des tourments de ce bas monde; ALLAH le soulagera d’un des tourments le jour de la Résurrection. Celui qui apporte son aide à quelqu’un en difficulté, ALLAH, lui apportera son aide dans cette vie et dans l’autre. Quiconque cache les fautes d’un Musulman, ALLAH, cachera les siennes en cette vie et dans l’autre. ALLAH vient en aide à un serviteur tant que celui-ci vient en aide à son frère. ALLAH facilitera l’accès au Paradis à quiconque emprunte une voie en vue d’acquérir la Science. Chaque fois que des gens se rassemblent dans une des demeures d’ALLAH pour y réciter le Livre d’ALLAH et l’étudier ensemble, la Grande Paix les envahit, la Miséricorde Divine les protège, les anges les entourent de leurs ailes et ALLAH les mentionnent à ceux qui sont auprès de Lui» (Muslim).
Sourate 103, (Al-Asr)V1,2,3,4 : « Par le temps, l’homme est en perdition, sauf ceux qui ont la foi, pratiquent des bonnes oeuvres et se conseillent mutuellement la vérité et qui s’exhortent à la patience».
Après tout ce que notre pays a subi, bons croyants que nous tous sur cette Terre d’Islam, après avoir enterré la hache de guerre, en ce mois béni de Ramadan et dans les mois qui suivront, oeuvrons donc ensemble fraternellment et solidairement pour établir enraciner la paix et la réconciliation dans notre pays. Le Miséricordieux, Le Clément, Le Meilleur des pardonneurs, parce que frères sommes nous sommes, ne nous commande-Il pas : dans le Saint Coran (S49, Al-Hujurât, Verset 10) : «les croyants sont des frères ! Oeuvrez à les réconcilier».
Alors la balle est dans notre camp. Puissions-nous en ce mois sacré être sincères dans notre foi et dans le sentier du Meilleur des hommes, notre Prophète Mohamed (PSL)?