La Place de l’indépendance de la ville de Gao où les terroristes tranchaient les mains et les pieds, accueillera les 12, 13 et 14 juin la 2è édition du festival « Main dans la main ». Organisée par l’Association des jeunes artistes du Nord de notre pays en collaboration avec Amnesty International Mali, la manifestation culturelle a pour thème : « Stop torture » (« arrêtez la torture » en français).

En prélude à cette fête culturelle, les responsables de l’Association des jeunes artistes ont rencontré jeudi la presse pour expliquer le déroulement du festival. La conférence de presse qui a eu lieu à la résidence hôtel Wassulu était animée par Aboubacar Touré, le chargé de communication de « Main dans la main ». Celui-ci avait à ses cotés, le président de l’Association et directeur du festival, Madjou Oumar Fofana, le président de la commission d’organisation locale de la manifestation, Alassane Samaké dit « Alex ». C’était en présence du coordinateur juriste, chargé de la peine de mort à Amnesty International, Mohamed Al Bachir Singaré.
Aboubacar Touré a expliqué que le festival est destiné à effacer chez les populations du Nord en général et de la cité des « Askia » en particulier, les cicatrices et les stigmates des atrocités commises par les terroristes sur la Place de l’indépendance en 2012 et transformer cette place en un lieu de distraction.
La manifestation prévoit des visites guidées, des matches de football, de basket-ball, une exposition de produits des artisans locaux. Le festival « Main dans la main » sera animé par des artistes nationaux, régionaux et locaux comme Ami Koïta, Baba Salah, Adama Yalomba, Petit Gouro, Sidi Touré et la troupe régionale de Gao « Les Songhoï stars ».
Toutes ces activités vont contribuer à renforcer la paix, la quiétude et la cohésion nationale amorcées par les autorités nationales. « Le développement passe nécessairement par la paix et la sécurité. Et notre festival entend restaurer ces richesses à Gao », a annoncé Aboubacar Touré.
La sécurité de la manifestation sera assurée les Forces armées maliennes (FAMA), la police et la gendarmerie nationales et la MISUSMA. Créée en 2013, l’Association des jeunes artistes du Nord de notre pays vise à promouvoir la paix et l’unité entre tous les Maliens, de Kayes à Kidal.
S. Y. WAGUE

SOURCE : L Essor