Le comité syndical d’Ozone-Mali (COSYOM) a tenu, hier jeudi, un meeting, dans la cour de la Bourse du travail. Il s’agissait d’informer et sensibiliser l’opinion nationale et internationale des difficultés que traversent les travailleurs ainsi que les motifs de leur grève illimitée, depuis bientôt un mois.
Ce meeting était animé par le secrétaire général dudit syndicat, Abdoudramane SANOGO, qui avait à ses côtés, plusieurs de ses collaborateurs et de nombreux travailleurs de la société Ozone.
Dans ses explications, le responsable syndical, Abdoudramane SANOGO, a souligné que depuis le mois de mars dernier, les travailleurs d’Ozone-Mali sont en grève illimitée pour non payement de leurs salaires lié à un retard de payement d’une facture de 15 milliards de FCFA par l’État à l’entreprise en charge d’assainir la ville de Bamako. Il a ajouté que cette grève prendrait fin quand tous les arriérés de salaire des travailleurs seront impayés.
Il a fait savoir qu’au total, 1382 personnes travaillent au compte de la société Ozone-Mali qui n’ont pas de salaire, depuis quelque temps, sans compter que ces employés travaillent dans des conditions extrêmement difficiles.
M. Abdoudramane SANOGO a souligné que la société Ozone est un prestataire de services, qui intervient dans la capitale Bamako à la demande de la mairie du district. Pour ce même motif, elle va bientôt être dans la région de Ségou à la demande de la marie de ladite région et très prochainement, à Sikasso.
Il a affirmé que ce déploiement d’une équipe d’ozone à Ségou n’a rien à avoir avec la visite du président de la république dans cette localité. Il a également démenti tout propos concernant le départ de la société ozone de Bamako.
« Ozone ne va pas plier bagage, il n’entend ses factures impayées pour reprendre le service. Si c’était le cas, la société n’irait pas signer un autre contrat avec la mairie de Ségou », a-t-il déclaré. Il a conclu en appelant à l’État de payer les aérés afin que le service puisse reprendre.
Selon Moussa COULBALY, agent d’Ozone, l’État doit tout mettre en œuvre pour satisfaire le plutôt possible à cette obligation avec Ozone. Aussi, plaide-t-il en faveur des conditions de travail des agents.
« Nous n’avons pas de matériels de travail, nous ne sommes pas payés et c’est nous même qui prenons en charge les frais des accidents de travail. Nous ne sommes pas ici pour défendre qui que ce soit, mais nous sommes là, ce matin pour nous-mêmes afin d’obtenir une meilleure amélioration de nos conditions de travail, car on soufre vraiment.
Selon Fatoumata KAMATE a elle aussi déploré les conditions de vie et de travail des agents. L’État, pour cela, a un rôle déterminant à jouer.
Par Magné COULIBALY et Safiatou DOUMBIA (Stagiaires)
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