Le candidat à la présidence du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ), Ousmane Diarra dit Gousno et ses soutiens ont tenu, le samedi dernier, à la Maison de la presse, un point de presse sur le déroulement du congrès du CNJ tenu à Koutiala. Ils ont déploré la « violation flagrante » des textes prévus pour le renouvellement du bureau exécutif national du CNJ. Pour Gousno, le message est clair : « Je suis le président légitime du CNJ ».
C’est dans une salle pleine à craquer que le candidat Ousmane Diarra dit Gousno a animé son point de presse sur la situation qui prévaut dans le pays. D’après lui, les travaux du congrès ont commencé le mercredi 27 novembre à Koutiala sous la présence d’un représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports. Suivant les propos du candidat Ousmane, l’accès à la salle a été, au cours du premier jour de ce congrès, refusé aux délégués de Nioro, Bafoulabe, cercle de Kayes, celui de Ségou, voire de la région de Gao. Ces délégués n’ont, selon Gousno et ses soutiens, pas pu entrer dans la salle après avoir été privés de leur badge sous la complicité du président sortant, Amadou Diallo. D’après lui, beaucoup de fédérations étaient dans ce même problème pendant que certains délégués détenaient des doublons. Le candidat Ousmane estime que tous les délégués qui étaient favorables à lui ont été empêchés d’accéder à la salle du congrès. « Le congrès de Koutiala devrait théoriquement recevoir 203 délégués en prenant en compte tous les absents. Mais la surprise en est que la salle de spectacle de Koutiala qui fait plus de 300 places était bourrée des délégués où sont-ils venus ? », s’interroge le candidat qui ajoute que la tricherie et la fraude électorale étaient en amont planifié contre lui. En face du public, Gousno dit être le président légitime élu de façon démocratique par la jeunesse du Mali. « Je suis le président légitime du CNJ », dit-il avant de promettre ceci aux militants : « Je préfère mourir en martyr que de vous abandonner ou trahir. Ce combat légal, on le fait jusqu’au bout ». Pour lui, l’échec de ce sixième congrès était connu en avance par tout le monde. Puisque, argue-t-il, du début du processus jusqu’à la fin, tout était piégé. « Sachant bien que la plupart des présidents de région s’étaient engagés à nous soutenir, le président sortant a juré de les faire détourner dès le début des travaux du congrès. Ce qui s’est illustré par la parution des bureaux parallèles dans les régions de Kayes, Koulikoro, Gao, Mopti, Taoudéni, voire dans plusieurs cercles ».Gousno soutient être répondant dans les différentes communes, cercles et régions à ce congrès. « Arrivée à Koutiala, notre constat a été très amer et le cas du président du CNJ de France, Mahamadou Cissé, a fait déborder le vase. Ce dernier qui représente 16 voix lui a été retiré sous prétexte qu’il est avec Gousno. Vu cela, je pense que c’est le comble », entonne le candidat. Aux dires du conférencier, la tenue de l’élection du congrès impose certaines conditions, dont la publication de la liste des délégués dûment mandatés pour suivre le scrutin. Au total, ajoute-t-il, il existe 192 délégués dont 49 pour les cercles, 10 pour les régions, 18 pour les communes du district de Bamako, 63 pour les fédérations et 43 membres pour le bureau sortant. Là aussi, poursuit le candidat, notre surprise a été grande d’apprendre à travers le président sortant qu’il n’existe pas de liste des délégués mandatés pour observer le scrutin. D’après Gousno, les délégués et les 14 fédérations qui ont été privés d’accéder à la salle se sont donc réunis en l’élisant comme le nouveau président susceptible de diriger le CNJ à partir de cette année 2019 jusqu’en 2022. « Ils (membres du bureau sortant) avaient des machines pour confectionner les badges d’accès à la salle et ils les remettaient à qui ils voulaient », regrette Ousmane qui évoque que ses militants ont été gazés par le président sortant. De la sorte, le candidat Gousno a sollicité l’implication des autorités dans cette affaire pour éviter d’autres problèmes entre jeunes dans cette période difficile. Pour ce faire, il demande l’annulation pure et simple du congrès à défaut de trouver un consensus entre les deux camps par les autorités du pays. Pour finir, il demande la reprise des élections du congrès sous la houlette des hommes et femmes intègres. D’ores et déjà, notons qu’il appelle ses militants à l’union et à la patience jusqu’à une semaine pour voir les autorités du pays. Et si les autorités ne font rien, il promet d’aller occuper le siège du CNJ en s’y installant.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS