L’information a été donnée, hier mercredi, au cours d’une séance de travail axé sur une série de débats publics dont le thème porte sur les allocations budgétaires des conseils régionaux et du District de Bamako. C’était dans la salle de réunions de l’Hôtel de la ville de Bamako, sous l’égide du Maire central, Adama Sangaré, en présence d’une quarantaine de participants du Conseil régional, du Conseil de Cercle et communal, des agents des services techniques, des organisations de la société civile et des Hommes des médias.
C’est dans la dynamique de renforcer le contrôle citoyen sur la gestion de ses contributions à travers les taxes et impôts pour la construction nationale que les Responsables de la Mairie du District de Bamako et ses partenaires dont le GSB (Groupe de Suivi Budgétaire), ont organisé des séances d’échanges contradictoires entre l’Exécutif local et les citoyens.
Initié par l’USAID en partenariat avec le Gouvernement malien et mis en œuvre par Tetratech l’ARD et le SNGP, ces séances des débats publics qui s’ouvrent à chaque session budgétaire a pour objectif principal de renforcer les services de base et de la qualité de confiance entre les populations et les autorités centrales, régionales et locales. Les débats publics, selon le plan d’exécution du Programme de Gouvernance Locale du SNGP, étaient centrés sur ces composantes majeures à savoir le renforcement national et régional de la gestion des finances publiques; l’amélioration de la coordination et de la communication entre le Gouvernement national et la société civile ; le renforcement du Contrôle Général des Services Publics (CGSP) à travers la facilitation des audits de performance et de conformité qui répondent aux normes internationales .
Selon la Représentante du Groupe de Suivi Budgétaire (GSB), le groupe se fixe comme but principal, à travers cette activité, de renforcer le contrôle citoyen en renforçant davantage les capacités des acteurs ; c’est-à-dire, le citoyen, la société civile, les élus locaux, les Responsables et agents des services techniques de l’État et des Collectivités territoriales dans la lecture, la compréhension et l’analyse des Budgets de l’État et des collectivités territoriales.
Dans ses interventions, lors de l’exposé du processus de préparation et d’exécution du Budget qui a été suivi par une série de questions/réponses, la Directrice Financière de la Mairie du District de Bamako a égrené un chapelet de problèmes relatifs à la tenue de la trésorerie qui persistent à la Mairie centrale et qui sont nés du non-paiement des différents taxes et impôts par les citoyens et usagers de certains domaines publics de la capitale; de la non-soumission de certains parkings dans des marchés au compte de la mairie, etc. Elle a également ajouté qu’avec un Budget prévisionnel de 43.494.595.769 francs CFA pour la période janvier 2018 à décembre 2018, la Mairie a effectué des travaux de réalisation de 14.324.004.092 francs CFA (soit environ 32,93%).
Au chapitre des dépenses, la Mairie a, selon la Directrice Financière, élaboré un Budget prévisionnel de 14.712.468.182 (soit 29,23%).
Pour palier ces difficultés suscitées, les services techniques de la Mairie du District a élaboré un schéma de recommandations axées sur la réforme de la gestion de certaines structures notamment soumettre les grands marchés sous les contrats puis de diligenter la réhabilitation des kiosques maçonnés au flanc de la commune de Médine, etc.
Au terme de cette séance de débats publics, les participants seront en mesure de connaitre les sources de revenus du Conseil régional ou du District de Bamako ; de savoir les critères d’allocation budgétaire et de transfert dans les collectivités locales ; de connaitre le rôle et la place des citoyens et organisations de la société civile dans le processus de priorisation et d’allocation budgétaire ; de comprendre les motivations et raisons des allocations budgétaires.
Seydou Konaté
LE COMBAT