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Opposition : ECHANGES DIRECTS

Après les partis politiques de la majorité présidentielle, des responsables de l’opposition ont été reçus à leur tour dans l’après-midi par le président de la République avec deux sujets à l’ordre du jour : la croisade contre le virus Ebola et les pourparlers d’Alger dont un nouveau round devait s’ouvrir hier.

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Le président Ibrahim Boubacar Keita a largement évoqué les mesures prises pour bouter le virus Ebola hors de notre pays.  Il a évoqué les cas malheureux de la petite fille décédée à Kayes, de  l’imam qui a succombé à la maladie à la polyclinique Pasteur et de l’infirmier qui le soignait. Cette situation tragique a amené le chef de l’Etat à monter lui-même au créneau pour jauger le système de veille. « Hélas, venant de la forêt guinéenne, le virus s’est introduit dans notre pays », a déploré  Ibrahim Boubacar Keïta, ajoutant que grâce à notre système de prévention en place, le mal est en phase d’être cerné. Mais il reste encore un travail titanesque à faire, a-t-il précisé.

Le président de la République s’est dit heureux de constater que la grand-mère de la petite fille décédée, soit indemne à ce jour. La levée de la quarantaine des familles à Bagadadji (où avaient séjourné la vieille dame et sa petite-fille) a été d’un grand soulagement pour  tout le pays. Mais  la joie fut de courte durée puisque le lendemain, était découvert le cas de la polyclinique Pasteur.

Le chef de l’Etat a indiqué à ses interlocuteurs avoir inspecté lui-même les centres de traitement et de prévention du virus. Sa visite à Kourémalé avait pour but de vérifier le respect des instructions données. Revenant sur la fermeture de la frontière avec la Guinée, le chef de l’Etat a indiqué qu’une telle mesure est prohibée au sein de l’Uemoa.

Parlant des pourparlers d’Alger, il a assuré que « rien n’est compromis » et que le futur accord respectera les fondamentaux que sont l’intégrité territoriale, la laïcité et la forme républicaine de l’Etat. Il a invité  à bannir la litanie des accusations, soulignant qu’il est de l’intérêt de tous de faire la paix.

« On ne peut nier que tout le monde a été impliqué dans le processus », a ajouté le président de la République. Evoquant la 4ème phase des pourparlers qui devait s’ouvrir hier, il a rappelé que les médiateurs avaient proposé un document servant de base de réflexion. « Rien n’a été signé et rien ne sera signé qui ne soit l’apanage de la volonté du peuple malien », a  insisté le chef de l’Etat.

Prenant la parole, en sa qualité de leader de l’opposition, Soumaila Cissé a suggéré que les débats  soient élargis aux capitales régionales. Il a également souhaité que la présente rencontre de consultation ne soit pas « un faire valoir ». L’opposition qui a marqué son désaccord sur nombre de points du document proposé par la médiation, propose des séances de travail mieux préparées pour étudier la question.

Sur le sujet d’Ebola, le président de l’URD a évoqué  la porosité de la frontière avec la Guinée et ne semble pas convaincu de la fiabilité des dispositions prises au niveau de cette frontière.

En réponse, le président de la République a répété que la fermeture des frontières ne constituait pas la solution comme l’a indiqué l’OMS à plusieurs occasions.

Le président du Parena, Tiebilé Dramé, a posé une question sur une possible rétention d’information sur la situation sanitaire de l’imam, malade d’Ebola. Quant aux pourparlers, Tiebilé Dramé n’a pas  caché son rejet total du document proposé par le médiateur.

Aux deux grands sujets du jour sont venus s’ajouter d’autres questions qui font l’actualité nationale depuis quelques temps. Combien exactement a coûté l’avion présidentiel ? Pourquoi l’avion n’est-t-il pas immatriculé au nom du Mali ? A ces questions posées par le président du Parena, Ibrahim Boubacar Keita a répondu que la location d’avions était trop onéreuse et que si c’était à refaire, il le referait car il n’a « pas été élu pour rester à Koulouba ». Il a précisé que l’aéronef est au service du peuple malien ajoutant que certes il y a eu une faute, mais  que cela a été corrigé au niveau de l’Assemblée nationale. Pour lui, tout cela est excessif.

S’agissant des équipements militaires, Ibrahim Boubacar Keita a réaffirmé sa volonté de doter notre armée d’armements adéquats. « Ces deux dossiers ont été audités et le parquet semble s’en saisir », a  ajouté le chef de l’Etat dénonçant une campagne insensée de déstabilisation. « Je suis allé à Washington au siège du FMI et de la Banque mondiale… On connaît  la faute  commise et on l’a corrigée ».

Revenant sur la question d’Ebola, il a invité ses interlocuteurs à  éviter de tomber dans l’excès. « Nous ne faisons pas d’indulgence parce que le sujet est très grave. Plus qu’une question de santé publique, c’est une question  de sécurité nationale », a encore dit le président de la République.

A. M. CISSE

 

SOURCE / ESSOR

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