La mobilité des groupes terroristes a été anéantie, lors d’un double accrochage, mené, du 10 au 14 mai, à la faveur de l’Opération Kélétigui, à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Banamba. L’Etat-major des FAMa a, dans son bilan, fait état de 12 terroristes tués, sept interpellés, 12 motos et divers autres matériels saisis.
La première opération a été menée dans la localité de Toubacouro Sylla, située à une cinquantaine de kilomètres de Banamba. C’est une section FAMa qui a été accrochée, lors de son offensive, par plusieurs individus armés, entre la localité susnommée et Séméné. Les assaillants ont aussitôt rebroussé chemin face à la riposte appropriée des militaires, laissant ainsi derrière eux sept corps sans vie de leurs camarades. Six autres ont été capturés par l’armée.
Dans le même temps, et non loin de ce théâtre d’opération, un autre groupe terroriste a été intercepté par un autre détachement militaire en ratissage dans la localité de Ouléni. Cinq assaillants ont été neutralisés. Toujours, dans la même zone, l’armée a dû faire usage d’artillerie pour déloger d’autres assaillants qui avaient trouvé refuge dans une forêt censée abriter leur cachette.
A noter aussi que grâce à la vigilance de l’armée, une action terroriste visant le camp de Banamba a été déjouée, le 12 mai dernier. L’un des terroristes, faisant partie de ce commando de cinq personnes, a été interpellé alors que les quatre autres ont pu s’extraire de la ville. Le terroriste capturé qui, de surcroit, considéré comme un précurseur, lors des attaques visant certaines localités, a admis, au cours de son audition par la gendarmerie, avoir pris part à de précédentes opérations survenues dans la zone.
Cette présence terroriste dans le secteur de Banamba n’est guère une surprise. D’autant que, depuis 2014, des incursions terroristes sont régulièrement signalées dans des villages de ce cercle, dont certains subissent le diktat des groupes terroristes. Cela, à travers la fermeture d’écoles. Les localités de Banamba, tout comme celles de Kolokani et Nara, sont régulièrement assiégées par des hommes armés, affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Ils sont responsables des attaques meurtrières visant les forces de sécurité, les civils ou encore les transporteurs routiers.
Abdoulaye DIARRA
Source: L’Indépendant