Samedi 30 novembre 2019, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, s’est adressé à la nation malienne. Dans son discours, le président IBK a fortement invité l’ensemble des forces vives à prendre part au dialogue national inclusif afin de dégager les jalons d’une véritable sortie de crise. A ceux qui rejettent et pensent que les forces étrangères ne sont d’aucune utilité pour le Mali dans sa crise actuelle, le président IBK recadre : « Nous avons aucune raison de mordre la main de ceux qui nous tendent les leur aujourd’hui »
Pour la 3ème fois en l’espace de 6 mois, le président IBK, s’est adressé à son peuple. Dans ce discours, le président IBK est revenu sur le contexte de guerre dont notre pays se trouve. « Le pays est en guerre, je ne cesserai de le rappeler » a-t-il déclaré.
Ensuite, il a souligné que cette situation compromet l’investissement pour le développement national, fauche les civils maliens, les soldats maliens et ceux des forces étrangères, venues prêter main forte au Mali, à l’appel des plus hautes autorités.
D’après lui, la présence des forces étrangères au Mali, ne doit pas être perçue comme un acte de charité encore moins de mendicité. « Mais parce que nous aussi, nous avons aidé partout, sur tous les fronts où il s’agissait de tendre la main à l’homme, de le sauver contre la bête » a-t-il rappelé.
En guise d’exemple, il a cité le sacrifice consenti par nos vaillants soldats lors des deux grandes guerres mondiales, dans les missions onusiennes ou africaines de maintien de la paix et aux côtés des freedom figthers en Afrique Australe.
Pour lui, le Mali a donné et en train de recevoir maintenant. A ces propos, il a précisé que le Mali n’a aucune raison de se glorifier d’avoir tendu la main à ceux qui en avaient besoin hier. « Mais nous n’avons non plus aucune raison de mordre la main de ceux qui nous tendent les leur aujourd’hui » a-t-il signalé. Et d’ajouter : «
l’humilité et la gratitude sont des valeurs de ce pays ; il importe de ne pas les jeter dans le torrent de nos récriminations personnelles ».
Par rapport aux soldats étrangers, qui ont perdu la vie au Mali, IBK a dit ceci : « chaque mort m’endeuille, chaque mort m’interpelle ». Ensuite, il s’est incliné devant la mémoire des dernières victimes de la déchirante guerre du Sahel, à savoir les soldats français morts à Indelimane.
« Lundi, Inchallah, avec une délégation qui dit le Mali, qui reflète le visage et la parole du Mali, je serai à Paris aux obsèques de ces jeunes héros fauchés en terre malienne » a-t-il confirmé.
IBK invite toutes les forces vives au ‘’Massala’’ à la malienne !
Par rapport au dialogue national inclusif, il a invité toutes les forces vives de la nation à participer et contribuer au Dialogue National Inclusif, qui est sur la dernière ligne droite.
D’après lui, depuis plusieurs semaines déjà, l’intitulé retenu pour ce forum est Dialogue National Inclusif. « Dialogue en raison de l’opportunité d’échanger qu’il promet; inclusif ensuite parce que ce dialogue doit être représentatif de nos terroirs et de nos préoccupations ; national enfin parce qu’embrassant l’étendue du territoire national, à l’instar des 605 communes où les débats eurent lieu sur les 611 prévues ; les 46 Cercles et les 6 Communes du District de Bamako ; les 10 Régions administratives et le District de Bamako ; les 25 Ambassades et Consulats où la Diaspora malienne a pu apporter sa contribution » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Nous avons de qui tenir et ce que nous voulons est simplement le « massâla » à la malienne ! ».
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut