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Nuit du réveillon à Bamako: La fête malgré tout

Une année s’achève, une nouvelle commence. Les Bamakois accueillent toujours le Nouvel an avec enthousiaste, même la conjoncture économique n’y peut rien. La nuit du réveillon, le thermomètre affichait une température plutôt clémente. Ce n’était pas le grand froid comme d’habitude. Sur la rive droite, au niveau de la Tour de l’Afrique, ce qui frappait à première vue, c’étaient le scintillement des jets de lumières et les guirlandes qui embellissaient le monument symbolisant l’unité africaine. «Stop coronavirus. Respectez les mesures barrières. Protégez-vous pour votre santé et pour celle des autres» pouvait-on lire sur une affiche géante sur un des pans du mur de clôture de l’édifice. Au départ, juste une poignée de fêtards était sur place. Mais curieusement, la foule grossissait au fur et à mesure que le temps passait. La liste de ceux qui portaient des masques pouvait contenir sur un ticket de métro. Les réveillonneurs ignoraient superbement la distanciation physique. «Je crois en cette maladie. Mais qu’on se protège ou pas, on va mourir un jour», a expliqué le jeune O. Maïga, élégamment mis et en bonne compagnie. Le trentenaire est comptable dans une ONG de la place.

Quelques heures plus tard, aux environs de 23 heures, le Resto «La Parisienne» à Faladié grouillait de monde. Les clients se bousculaient aux portillons de l’établissement, mais pour emporter des commandes. «Jusque-là, nos clients viennent juste pour acheter et retourner chez eux», nous a confirmé un des serveurs accoudé au comptoir. Pourtant, des tables étaient bien rangées sur la terrasse avec une certaine distanciation. Mais elles étaient désespérément inoccupées parce que les clients avaient choisi d’emporter leurs commandes. Sur la rive gauche, c’était quasiment le même scénario. Fluide au départ, la circulation a été embouteillée au fur et à mesure que la nuit avancait. Le lot de fêtards aussi grossissait. Certains ont pris d’assaut les monuments de l’Indépendance et de la Paix pour immortaliser ces instants de joie et être témoins, selon eux du passage dans le Nouvel an.

Devant les restaurants «Relaxe», «Ibiza club» et «Complexe Byblos», ce n’était pas la grande affluence. Quelques couples débarquaient de luxueuses voitures ou arrivaient en motos. Ces tourtereaux marchaient bras dessus bras dessous et entraient à l’intérieur de ces restaurants pour s’empiffrer, avant de ressortir au bout d’une heure voire moins. Contrairement à ce couple, d’autres ont choisi de fêter à la maison. «J’attends mes amis qui doivent arriver incessamment. Nous n’irons nulle part ce soir. Surtout avec la Covid-19, il vaut mieux être prudent. Nous avons choisi de fêter à la maison», expliquait Olivier, un Béninois, assis devant la porte d’une villa cossue à Hamdallaye ACI 2000.
Des policiers étaient présents à certains carrefours pour réguler la circulation. Le vrombissement des moteurs et les coups de klaxon se faisaient entendre un peu partout. Mais de part et d’autre des deux rives de la Cité des Trois Caïmans, les gens ont réveillonné mais dans un calme relatif et ignorant totalement les mesures barrières contre la Covid-19.

Mohamed TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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