L’indignité ne cesse de soutenir les actions que mènent les plus hautes autorités de notre pays. A Tombouctou, le gouverneur Koina Ag Ahmadou a été humilié hier à cause de son incompétence à tenir les jeunes de sa localité.
La cité mystérieuse, cette ville à la paix fragile, où l’insécurité n’est pas résolue, continue d’être trahie pas les responsables régionaux, au premier rang desquels, le gouverneur. Dans quel pays sommes-nous? Le mépris semble aussi décentralisé et les citoyens ne sont pas respectés par ceux qui doivent les rassurer.
À Tombouctou, de nouvelles méthodes de sabotage ont été mises en place afin de pousser des jeunes à commettre des actes d’intimidation et de troubles à l’ordre public. Mais, nos remarquables sources, au sein du gouvernorat rapportent que le Collectif qui a manifesté hier a été rencontré ce Mardi aux environs de 11h-12h.
L’objectif pour le chef de l’exécutif, était d’affirmer un pouvoir qui n’existe pas. Les jeunes ont été invités et menacés de surseoir au contenu de leur déclaration lue hier devant le Gouverneur. Un chef responsable et soucieux devrait user de plus de tact et d’humilité. Mais ce gouverneur ne semble pas mesurer l’ampleur de la tempête qui s’annonce.
Avec un uniforme d’administrateur, il est prêt à obéir aveuglément et pense pouvoir embarquer tout le monde. Cet homme qui ne serait même pas de la région, en invitant les jeunes du « collectif réclame ses droits » est passé par toutes sortes d’options.
D’après nos confidences, il aurait demandé à plusieurs de ces jeunes engagés, des renseignements sur leur profils, c’est à dire, leurs qualifications professionnelles. Mais hélas, le gouverneur semble avoir échoué car les jeunes lui ont opposé un niet catégorique.
Était-ce une tentative de corruption qui a volé en éclat? Pourquoi proposer du travail à des gens qui réclament des choses si simples? Ces jeunes veulent des réponses de la part du chef du Gouvernement. Le gouverneur, au lieu de faciliter et tenter de calmer ces populations qui souffrent, opte pour la propagation dont usent ses supérieurs.
Selon nos recoupements, les jeunes qui ont semé les troubles, bloqué des voies ne sont pas ceux qui ont lancé l’ultimatum hier. Une source sécuritaire nous a même confié que le gouverneur, en rencontrant les jeunes du Collectif, leur aurait demandé de lui accorder un sursis d’une semaine afin qu’il se rende dans la capitale (pour venir prendre des instructions (ndlr).
Bref, pour cette matinée du Mardi, la stratégie était de trouver un motif qui causerait du désordre et qui pourrait servir de raison pour incriminer ces jeunes qui ont décidé de lutter avec courage et esprit.
De telles pratiques sont la marque de l’incompétence. Si à Mopti, l’ancien gouverneur a été indexé et dénoncé dans l’aggravation des tensions, à Tombouctou, l’actuel gouverneur ne rassure pas. D’autres manifestations sont attendues après une journée ville morte ce Mardi sous le regard d’une poignée de policiers.
Source: Le Figaro du Mali