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Non respect du chronogramme par le Gouvernement : Le Cadre craint une nouvelle prorogation de la Transition

Après le report sine die du référendum annoncé par le ministère de l’Administration territorial, le Cadre des partis et regroupements politiques pour un retour à l’ordre constitutionnel  craint une nouvelle prorogation de la transition et appelle à surseoir au projet de constitution. Une déclaration a été faite dans ce sens le vendredi 10 mars 2023 dans la salle des conférences du siège du parti AFD au cours d’un point de presse.

Ils étaient présents à ce point de presse, les présidents des partis et regroupements politiques dont, EPM, ARP, NVPM, ASMA-CFP, ADRP, CNDR, CVCRT.

Dans une déclaration lue par Amadou Maïga, le Cadre se dit conscient des tares de la Constitution du 25 février 1992 et qu’il convient de procéder à son toilettage. C’est dans cette optique qu’il n’a pas hésité à répondre favorablement à l’invitation qui lui a été faite et qu’il a ainsi pris la décision de participer à la Commission de finalisation du projet de nouvelle constitution. Cela, en conformité avec son objectif initial qui est la réussite de la Transition dans un climat apaisé et de dialogue, caractérisé par la recherche du consensus et d’inclusivité.

Au terme de ce processus, le Cadre regrette que les apports significatifs de ses représentants n’ont pu changer le cours des choses. Ainsi, le Cadre s’inquiète du non-respect du chronogramme électoral adopté par le Gouvernement lui-même, le 22 juin 2022 de façon souveraine et proposé à la communauté internationale.

Selon leur déclaration, le collège électoral pour les consultations référendaires prévues au chronogramme pour se tenir le 19 mars n’a pas été convoqué alors que la date limite pour ce faire était le 17 février 2023.

Pour toutes ces raisons, le Cadre craint une nouvelle prorogation de la Transition avec pour effet d’accentuer le discrédit sur le Mali et d’exposer notre pays à de probables nouvelles sanctions. Ainsi, il propose de surseoir à la tenue du référendum et de mettre le projet de la nouvelle constitution à la disposition du futur Président de la  République qui sera élu à la fin de la Transition. En clair, le Cadre demande aux autorités de la Transition l’abandon pur et simple du projet de la nouvelle constitution et le respect du chronogramme pour les autres élections.

Selon la déclaration, l’abandon du projet de réforme constitutionnelle permettra aux autorités de la Transition de se concentrer sur la bonne préparation et l’organisation des élections à bonne date. A cet égard, le chronogramme électoral appelle donc à être déchargé du référendum dont la tenue sera objectivement de nature à faire reculer les dates retenues pour les autres élections et à sortir de la durée complémentaire de vingt-quatre mois pour la transition. «Ce message de vérité cru est celui des femmes et hommes patriotes engagés pour la sauvegarde de la République et la protection des libertés démocratiques», disent-ils. Ils appellent tous les démocrates à se retrouver afin de sauver l’essentiel.

Se prononçant sur le déroulement de l’enrôlement pour la carte biométrique, le président du cadre, Docteur Modibo Soumaré, a affirmé qu’il n’est pas satisfait. Le gouvernement doit prendre d’autres dispositions pour faciliter l’enrôlement de la population. Tout le monde dit changement mais, s’il s’agit de se lever à 5heures pour se faire enrôler à midi, ce n’est pas la peine dit-il. Aussi, si le vote ne sera pas électronique et que la carte biométrique remplace la carte d’électeur, elle n’a pas son sens et nous replongerons dans le même système de vol.

Drissa Togola

 

Le Challenger

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