Près de 80 personnes ont été tuées ce weekend par des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram dans l’attaque de trois villages du nord-est du Nigeria, ont indiqué lundi des habitants.
Les islamistes se sont lancés à l’assaut à cheval, tuant 68 personnes dans le village de Baanu vendredi soir et onze autres dans deux localités voisines samedi et dimanche, ont précisé des habitants de l’Etat de Borno et un membre d’une milice d’auto-défense locale.
“Selon nos informations, des hommes de Boko Haram venus à cheval ont ouvert le feu” dans le village de Baanu vers 20H30 (19H30 GMT), provoquant la mort de 68 personnes, a déclaré à l’AFP Babakura Kolo, qui combat dans une milice anti-Boko Haram.
Un villageois, Aisami Ari, a confirmé ce bilan après s’être réfugié samedi à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno.
“Les assaillants sont arrivés sur des chevaux vers huit heures et demi du soir et ont commencé à tirer de manière sporadique. Tout le village a été plongé dans la confusion et tout le monde a fui. Nous sommes revenus après leur départ et avons découvert qu’ils avaient tué 68 personnes”, a-t-il raconté.
Un responsable gouvernemental parlant sous couvert de l’anonymat a cependant limité le bilan à 56 morts.
M. Kolo a ajouté que quatre personnes avaient également été tuées samedi par des membres de Boko Haram dans le village de Karnuwa, proche de Baanu.
“Les victimes sont l’imam du village, son fils et deux voisins”, a-t-il dit.
Enfin, un habitant, Saleh Musa, a rapporté qu’une troisième attaque s’était produite dimanche dans le village de Hambagda où sept habitants ont été tués et cinq blessés.
Les violences de Boko Haram et la répression par l’Etat nigérian ont fait plus de 15.000 morts et 1,5 million de déplacés en six ans d’une campagne violente.
Des combattants présumés de Boko Haram se sont lancés à cheval à l’attaque de trois villages du nord-est du Nigeria ce weekend, tuant près de 80 personnes, ont déclaré lundi des habitants de la région.
Les islamistes ont d’abord tué 68 personnes dans le village de Baanu vendredi soir, puis onze autres dans deux localités voisines samedi et dimanche, ont précisé des habitants de l’Etat de Borno et un membre d’une milice d’auto-défense locale.
“Des hommes de Boko Haram venus à cheval ont ouvert le feu” dans le village de Baanu vers 20H30 (19H30 GMT), provoquant la mort de 68 personnes, a déclaré à l’AFP Babakura Kolo, qui combat dans une milice anti-Boko Haram.
Un villageois, Aisami Ari, a confirmé ce bilan après s’être réfugié samedi à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno.
“Les assaillants sont arrivés sur des chevaux vers huit heures et demi du soir et ont commencé à tirer de manière sporadique. Tout le village a été plongé dans la confusion et tout le monde a fui. Nous sommes revenus après leur départ et avons découvert qu’ils avaient tué 68 personnes”, a-t-il raconté.
Un responsable gouvernemental parlant sous couvert de l’anonymat a cependant limité le bilan à 56 morts.
M. Kolo a ajouté que quatre personnes avaient également été tuées samedi par les militants dans le village de Karnuwa, proche de Baanu.
“Les victimes sont l’imam du village, son fils et deux voisins”, a-t-il dit.
Enfin, un habitant, Saleh Musa, a rapporté qu’une troisième attaque s’était produite dimanche dans le village de Hambagda où sept habitants ont été tués et cinq blessés.
– Sauvé par son retard à la mosquée –
“Les attaquants sont arrivés à cheval vers deux heures de l’après-midi au moment de la prière à la mosquée. Ils se sont rendus directements à la mosquée et ont ouvert le feu sur les fidèles”, a déclaré M. Musa, qui a réussi à fuir et à se réfugier dans la petite ville d’Askira Uba.
“J’étais en retard pour la prière de l’après-midi et je me trouvais à la maison sur le point d’aller rejoindre la mosquée quand l’attaque s’est produite”, a-t-il dit.
Les porte-parole militaire et du gouvernement de l’Etat de Borno n’ont pas fait de déclaration sur ces nouvelles attaques, disant avoir été absents de Maiduguri ce weekend.
Boko Haram a relancé ses opérations depuis l’élection, le 29 mai, du nouveau président du Nigeria, Muhammadu Buhari, qui a pourtant promis d’écraser l’insurrection.
Cette vague de violences a fait plus de 1.000 morts et porté un coup à l’offensive lancée en février par quatre pays riverains qui avaient réussi à chasser le groupe islamiste de la plupart de ses bastions.
Au cours des dernières semaines, les extrémistes ont tendu des embuscades meurtrières et commis des attentats suicides, souvent l’oeuvre de femmes, au Nigeria, au Cameroun et au Tchad.
En réaction, ces trois pays aidés du Niger et du Bénin, ont décidé de constituer une force multinationale de 8.700 hommes qui devrait être déployée prochainement sur le terrain.
Les violences de Boko Haram et la répression par l’Etat nigérian ont fait plus de 15.000 morts et 1,5 million de déplacés en six ans d’une campagne violente. Le groupe dit vouloir imposer un Etat islamique dans le nord-est du Nigeria.
Source: Afp