Malala appelle les dirigeants nigérians et la communauté internationale à faire plus pour libérer les otages

Une cinquantaine de lycéennes enlevées l’an dernier à Chibok par les islamistes de Boko Haram ont été aperçues vivantes il y a trois semaines, a indiqué lundi un témoin à la chaîne BBC.

Les jeunes filles auraient été identifiées à Gwoza, au nord-est du Nigéria. Cette ville, dans laquelle Boko Haram avait proclamé l’instauration de son califat l’année dernière, a été reprise par l’armée en mars selon les autorités nigérianes.

Le témoin, une femme nigériane, a affirmé avoir vu des lycéennes de Chibok vêtues de l’accoutrement traditionnel porté par les femmes musulmanes et escortées par des islamistes de Boko Haram.

“Elles ont affirmé qu’elles faisaient partie des otages de Chibok et qu’elles étaient détenues dans une grande maison”, a raconté la femme, qui a préféré témoigner sous couvert d’anonymat par peur de représailles.

Malala envoie une lettre aux lycéennes otages

Malala, la jeune lauréate pakistanaise du prix Nobel de la paix, a appelé aujourd’hui les dirigeants nigérians et la communauté internationale à faire plus pour la libération des lycéennes enlevées à Chibok par Boko Haram.

“A mon avis, les dirigeants nigérians et la communauté internationale n’ont pas fait assez pour vous aider”, déclare Malala Yousafzai dans une lettre ouverte aux adolescentes otages, à la veille de l’anniversaire de leur enlèvement.

La lettre de Malala, qu’elle présente comme “un message de solidarité et d’espoir”, est publiée alors qu’une série d’initiatives est prévue dans le monde pour marquer les douze mois de captivité des lycéennes, telles que des marches, prières et veillées.

Le 14 avril 2014, des combattants de Boko Haram avaient pénétré dans un dortoir du lycée de Chibok, une ville de l’Etat de Borno dans le nord-est du Nigeria où l’insurrection islamiste faisait rage depuis des années, et avaient emmené 276 adolescentes. Cinquante-sept jeunes filles étaient parvenues à échapper à leurs ravisseurs par la suite.

Les autorités nigérianes, en particulier le président Goodluck Jonathan, battu à l’élection présidentielle du 28 mars dernier, avaient été très critiquées pour leur insensibilité et leur inaction apparentes devant le sort tragique des jeunes filles.

(Avec AFP)

Source: i24news