Faire la politique autrement en servant d’abord le peuple, telle est la devise du maire de Ouélessébougou, Niankoro Yéah Samaké, ex-candidat à la dernière présidentielle. Nous n’en voulons pour preuve que sa récente tournée au pays de Barack Obama d’où il est revenu avec une importante moisson : quarante tracteurs pour les villages de sa Commune, des bourses d’études et des financements pour la construction d’écoles, la sollicitation des partenaires techniques et financiers pour l’appui du gouvernement malien dans ses efforts de reconquête de son intégrité territoriale et du retour définitif de la paix, notamment dans sa partie septentrionale. Outre cet acte fort que M. Yeah vient de poser, il y a beaucoup d’autres qui retiennent notre attention.

Coup de projecteur.

Candidat à la dernière présidentielle, Niankoro Yeah Samaké, se soucie de la situation de non paix ni guerre qui s’est installée depuis belle lurette dans notre pays. Selon lui, la crise du nord est un problème qui a été entretenu depuis 1960. Elle se répercute de nos jours. «Ceux qui nous dirige, n’ont toujours  comme solution la mauvaise habitude de pansement partiel des plaies profondes. Nous devons envisager des solutions durables. Plus que jamais, on doit demeurer unis, car unis, nous gagnons tous et divisés nous perdons tous», déclarait-il.

Ce, avant d’ajouter par rapport à la revendication de la fantoche république de l’Azawad : « S’il ya une certaine population qui réclame, une certaine portion  du pays, cela veut dire, que ces gens vivent seuls. Pour endiguer ce mal, il  faut que chaque coin du Mali soit à l’image de la diversité ethnique, qu’il y ait une interaction entre les coins du pays ; que les déplacements des personnes et de leurs biens soient protégés et rendre  nos frontières  moins perméables».

Pour rappel, Niankoro Yeah Samaké, né le 27 février 1969, est un entrepreneur social et politicien malien. Il est actuellement le maire de la commune rurale de Ouélessébougou.  M. Samaké a été recruté comme Directeur exécutif de la Fondation Daily Dose, maintenant connue sous le nom de la Fondation Mali Rising (MRF). Il était candidat à l’élection présidentielle du Mali en 2012, qui a été interrompue par le coup d’État. Auparavant, il a travaillé en tant que guide linguistique et culturel pour le Corps de la Paix et Ouélessébougou Alliance. En 2000, une famille américaine a parrainé sa venue à l’Université Brigham Young (BYU) pour une éducation américaine.

Université Brigham Young

Grâce à des contacts que Samaké a établis en travaillant comme traducteur, il a acquis le parrainage de venir aux États-Unis pour poursuivre ses études en 2005. Il a été accepté à l’Université Brigham Young (BYU) dans le programme de politique publique. Pendant son séjour à BYU, Samaké a effectué un stage à l’Organisation des Nations unies. En raison de son travail dans le développement avec la Fondation Mali Rising, Samaké est devenu connu et respecté au Mali. En tant que maire, M. Samaké s’est focalisé sur la corruption et l’augmentation de la transparence du gouvernement.

En 2009, le recouvrement de l’impôt de 44 villages a été classé 17^ème sur 174 municipalités au Mali, en termes de développement économique, de transparence du gouvernement et de gestion. En un an, Samaké a contribué à mettre Ouélessébougou dans le top 10 des villes au Mali. Le mandat de maire Samaké a ainsi vu une augmentation significative des recettes fiscales. Avant son élection comme maire, moins de 10 % de la population payait ses impôts.

À la fin de l’année 2010, la collecte des impôts avait atteint 68 %, et il était prévu d’atteindre entre 80-90 % par la fin de 2011. Pendant son mandat de maire, Samaké a été élu vice-président de la Ligue des maires du Mali (704 maires dans le pays). En décembre 2011, il a coordonné avec la Ligue de l’Utah des cités et villes pour amener plusieurs maires du Mali en Utah, afin qu’ils puissent acquérir de meilleures pratiques gouvernementales.

Il a également exercé des pressions et obtenu une augmentation des ressources du gouvernement central pour construire un nouvel hôpital, un premier lycée dans la région, un nouveau système de la pompe d’eau, pour remplacer les anciens puits d’eau et un champ de panneaux solaires, le plus grand en Afrique de l’Ouest. Aussi, inclus dans son bilan de maire Samaké, avec des fonds provenant du gouvernement, a également fourni des fonds d’un montant de 5 millions de FCfa (environ $10,000 USD) pour réparer et équiper les écoles existantes avec des pupitres et des fournitures scolaires.

Ajoutons que M. Samaké aide aussi à faciliter des expéditions médicales et dentaires de partenaires américains. Ses missions médicales ont aidé plus de 4000 patients incluant 300 chirurgies et leurs missions dentaires ont aidé au moins 1000 personnes.

Fondation « Empower Mali »

En février 2013, Samaké créé la Fondation Empower Mali et en devient le directeur. Empower Mali, une organisation basée aux États-Unis, se concentre sur le travail avec les communautés rurales au Mali, en Afrique de l’Ouest pour répondre aux besoins dans les domaines de l’éducation, les soins de santé, l’énergie et l’eau propre. À ce jour, Empower Mali a été en mesure d’apporter deux écoles supplémentaires, un programme de comprimés pour les écoles et a été hôte d’un Sommet de la gouvernance entre le Mali et Utah et a parrainé un programme après l’école dans 16 des écoles les plus pauvres de Bamako.

Fondation «Mali Rising»

En partenariat avec cette Fondation, M. Samaké a réussi à construire des écoles dans les villages où les écoles n’existent pas, ainsi que la formation des enseignants et des ressources d’apprentissage et de matériels. En outre, il a aidé à construire 17 écoles au Mali au cours des six dernières années, au service de 2500 élèves âgés de 13 à 17 ans. A retenir qu’il a démissionné du Mali Rising en 2013.

En somme, Niankoro Yeah Samaké qui ambitionne de briguer un autre mandat à la tête de la mairie de la Commune rurale de Ouélessébougou, est en bonne posture, surtout qu’il fait la fierté des populations locales.

Bruno LOMA

Source: Le Flambeau