Pendant que les accidents de la circulation se multiplient contre les piétons, la directrice générale de l’Anaser s’en fout de leur sort. Ce qui l’a préoccupe le plus, c’est bien les frais de missions à l’intérieur. Une telle personne mérite-t-elle la confiance des autorités ?
Construits à coût de millions de F CFA, les passerelles pour piétons ont été conçues par les autorités, afin de permettre la fluidité de la circulation, mais aussi la traversée des routes et amoindrir les cas d’accidents.
A Bamako, on les retrouve au niveau du marché de Sébénicoro, de Kalabancoura ; vers la Gare ferroviaire, au Quartier-Mali, à Sogoniko (en face de la Gare routière), au Dibida. Pour la construction de ces passages pour piétons, les autorités sont parties du constat que les populations en traversant les routes subissent parfois des accidents mortels. Après la construction des infrastructures, les responsables d’alors de l’Anaser soucieux de la sécurité des usagers de la route et au regard des missions à eux confiées, ont fait de leur mieux afin que les populations utilisent les passerelles. A l’époque, la sensibilisation a fait son effet. Le nombre de cas d’accidents de la circulation avaient bien diminués au grand bonheur de la population. Les responsables de l’Anaser avaient eu raison d’initier des campagnes stratégiques efficaces afin d’amener les usagers à utiliser constamment les passerelles. Par la suite, c’était devenu une habitude. Il était rare de voir un piéton traverser sans emprunter les passerelles piétonnes.
Il a fallu un changement de directeur à l’Anaser pour que les choses se gâtent. Celle qui a en charge de diriger la structure chargée de promouvoir et renforcer la sécurité routière, a mis à l’eau les efforts colossaux de ses prédécesseurs. Aujourd’hui, le nombre d’accidents de circulation en ce qui concerne les piétons a grossi à cause de la non-utilisation des infrastructures consacrées. Certains passerelles sont devenues des lieux de rendez-vous pour les bandits, qui en altitude parviennent à identifier leurs victimes. C’est le cas de la passerelle de Sogoniko. Là-bas, outre les bandits et les amateurs de drogues qui y ont élu domicile, les fleuristes y ont pris la mauvaise habitude de transformer le champ prévu pour la montée de la passerelle en un lieu de vente de pépinières. Ce qui rend impossible la traversée de la route via la passerelle. Cet état de fait est dû plus à la négligence voir au laisser aller de la directrice générale Diadie Sacko, qui n’en fait pas une priorité. Selon nos informations, la directrice de l’Anser n’a pas fait de la sécurisation des piétons sa priorité. Ce qui l’intéresse le plus, c’est les sorties à l’intérieur, sur les routes nationales et internationales où les frais de mission sont consistant. Même ses semblants de sensibilisations sur ces routes sont de nature à berner les populations et les autorités.
Joint au téléphone sur le cas de l’échangeur de Sogoniko, la directrice de l’Anser avait promis de diligenter une équipe pour constat et disposition à prendre, mais hélas. Rien ne fut fait. Mme Sacko a un autre agenda qui est loin de la sécurisation des populations.
Face aux « refus » des piétons d’emprunter les infrastructures avec son lot d’accidents quotidien, beaucoup se demandent ce que fait l’Anaser. « Nous sommes très désolés l’Anaser dont la mission est entre autre de contribuer à l’amélioration des conditions d’exploitation du réseau routier, ferme les yeux et fait comme si elle n’a pas pour devoir de nous sécuriser dans la circulation », a martelé une jeune dame. Après avoir fustigé l’attitude des responsables de l’Anser, cette autre dit ne pas comprendre le mutisme des autorités.
Etablissement public national à caractère administratif, l’ANASER doit entre autre participer à la définition des règles en matière de circulation et de sécurité routière et veiller à en assurer le respect.
Nommée par le Conseil des ministres du mercredi, 23 octobre 2019 dans des circonstances qui ont nourri toutes sortes de débats, l’agence est loin d’être mise sur les rails sous Mme Sacko.
Pour n’avoir pas inscrit dans son agenda la sécurité des piétons dans la circulation, la directrice de l’Anaser mérite un zéro pointé.
Mohamed Keita
Arc en Ciel