Le Président du Parti malien du Travail et de la Refondation (PMTR), l’un des derniers nés de la classe politique, Moulaye Ahmed Boubacar, a animé une conférence de presse. C’était le 21 janvier dernier à la Maison de la Presse en présence de plusieurs responsables de la jeune formation politique dont le 1er vice-président, l’ancien député, Oumar Traoré dit Gaucher.
Le landerneau politique malien enregistre la naissance d’un nouveau bébé à savoir le Parti malien du Travail et de la Refondation (PMTR) dirigé par l’ancien ministre Moulaye Ahmed Boubacar. Accompagné par certains premiers responsables dont Oumar Traoré (1er vice-président), Mamadou Dembélé, Alphasan Cissé, Mme Maïga Aïssata Ahmar, Mamadou Demba Kouyaté et Pr Hadji Moussa Traoré, le Président du PMRT a animé la conférence de presse lancement de ce nouveau parti politique.
En introduisant son intervention, Moulaye Ahmed Boubacar a fait observer une minute de silence en la mémoire de toutes les victimes de la crise que traverse le Mali. Il a rendu un hommage aux forces armées et de sécurité. Notre armée est en train de se battre et monte en puissance avec des acquisitions, a-t-il reconnu. Et de préciser : cette montée en puissance ne veut pas dire que les militaires et les civils ne vont pas mourir. Pour lui, « nous sommes un pays en difficulté. Il faut dire que le pays est en guerre ». Le contexte politico social et économique dans lequel évolue notre pays interpelle tout patriote à la réflexion et à l’action, a déclaré le Président du dernier né des partis politique en 2023. Il a salué la résilience des Maliens dans un contexte difficile.
A en croire Moulaye Ahmed Boubacar, la devise «Démocratie-paix-travail» définit clairement la ligne politique de la jeune formation qui se veut être « le parti des paysans ». Pour le PMTR, selon son président, trois verbes sont prioritaires à savoir manger, se soigner et éduquer. « Faire en sorte que les maliens puissent manger à leur faim. Faire en sorte que les Maliens puissent se soigner chez eux. Faire en sorte que les Maliens puissent éduquer leurs enfants.»
La démocratie prônée par le parti travailliste et refondateur se fondera sur les valeurs culturelles et historiques du Mali. Chaque Malien compte quelles que soient ses idées, sa pensée, son ethnie, a reconnu le conférencier. Au PMTR, a fait savoir Moulaye Ahmed Boubacar, nous avons la conviction qu’aucun développement ne serait possible sans cohésion, sans entente et donc sans la paix.
La priorité reste incontestablement l’agriculture
Le travail, a-t-il avoué, est le seul moyen d’apporter la noblesse et la souveraineté dans toute société. « Le Mali est un pays de travailleurs, d’hommes et de femmes intelligents donc talentueux. Le Mali est un pays regorgeant d’énormes potentialités ». Aux dires du Président du PMTR, le Mali a suffisamment de terres cultivables, d’eau et de soleil. « La priorité reste incontestablement l’agriculture », a-t-il lancé. « Nous sommes des soldats sans uniforme : les soldats de la construction du Mali. »
Répondant à des questions, il dira que personne n’est derrière la réaction de cette formation politique. « Nous sommes des hommes et des femmes très libres. Nous sommes et des femmes qui ont des ambitions. Personne n’est derrière la création de ce parti ni Seydou Mamadou Coulibaly encore moins les autorités de la transition.» Le PMTR, a laissé entendre son président, va vivre sur le dos de ses militants. « Le Parti va vivre sur le dos de ses militants. Nous n’avons personne derrière. Nous ne sommes pas venus avec des milliards. Nous n’irons mendier chez personne. Nos idées convainquions.» Le PMTR, a promis son premier responsable, « ne sera pas installé à Bamako. Dans les jours à venir, nous irons dans le pays profond pour écouter les Maliens. » Le nouveau parti, a rassuré l’orateur, va occuper entièrement sa place sur l’échiquier politique. « Le Mali est une demeure paternelle. Tombouctou est ma ville mais le fief du Pmtr, c’est le Mali ».
L’ancien ministre sous IBK appelle à l’union. Seule, personne ne peut. Ensemble, nous pouvons. Il faut que les Maliens se mettent ensemble, a-t- il souligné avant d’appeler à l’union sacrée au tour de l’union. « Maliens de toutes les zones géographiques du pays, Maliens de toutes les communautés, Maliens de toutes les cultures, Maliens de toutes les religions rappelons – nous que nous ne formons qu’une seule et même nation dans une Afrique unie comme le souhaitaient les pères de l’indépendance de notre continent…»
Chiaka Doumbia/Le Challenger