Une quantité importante de poissons morts a été découverte au bord du fleuve Niger, en Commune V du district de Bamako, précisément dans la zone du Palais de la culture entre les deux ponts. Avant d’identifier les causes de ce phénomène qui ressemble à une contamination par des produits toxiques, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche a instruit l’interdiction de la pêche dans la zone.
Au Mali, la pollution de nos fleuves est une triste réalité face à l’inertie des plus hautes autorités. Nos cours d’eau sont devenues de véritables dépotoirs de déchets de toutes sortes. L’utilisation des dragues, du cyanure sur les lits des fleuves n’est que la face émergée de l’iceberg.
Dans nos villes, le constat est plus qu’inquiétant. Le fleuve est devenu la destination finale des eaux usées, notamment des eaux des égouts et ménagères, de caniveaux et de teintures, etc. C’est cette même source souillée qui alimente nos robinets et nos puits à partir de la nappe phréatique. Du coup, la population est exposée à de nombreuses maladies. Non seulement nous buvons quotidiennement ces eaux, mais aussi nous consommons des poissons pêchés dans ces eaux.
Comme s’il fallait s’y attendre ce qui devait arriver arriva. Dans un communiqué en date du 26 janvier 2021, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche annonce la découverte d’une importante quantité de poissons sans vie au bord du fleuve Niger, en Commune V du district de Bamako (zone palais de la culture).
A cet effet, il annonce la prise des dispositions immédiates pour identifier et analyser les causes de ce phénomène, en vue de prendre des mesures adéquates pour protéger les populations et l’environnement.
Cependant, le ministre annonce la mise en place d’une commission ad hoc pilotée par la direction nationale de la pêche ; la direction nationale des services vétérinaires, le Laboratoire central vétérinaire et la plateforme des acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture du Mali. « Cette commission a fait une visite sur les lieux et des prélèvements effectués sont en cours d’analyse au Laboratoire central vétérinaire. Les résultats de ces analyses seront communiqués », précise le communiqué.
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