La session ordinaire du Conseil des ministres du mercredi 27 mars 2024 a adopté un projet d’ordonnance portant modification de la Loi N°04-038 du 05 août 2004 relative aux Associations, en dépit de l’article 17 de la Constitution du 22 juillet 2023, qui stipule que : « L’État reconnaît et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté d’aller et venir, le libre choix de la résidence, la liberté d’#association, de réunion, de cortège et de manifestation. ».
Cette énième manœuvre de privation des droits et des libertés d’association par les autorités de la Transition est un acte antidémocratique, car « … Soumettre toutes les associations à la formalité administrative d’autorisation et de déclaration préalable et de faciliter l’exercice du contrôle nécessaire de l’État », c’est rétrécir l’espace politique et civique au Mali, gage d’un recul démocratique manifeste et absolu. De toute évidence, les autorités de la Transition ont décidé de façon flagrante et abusive de museler toutes les voix discordantes du champ politique et de la société civile, notamment par l’interdiction des activités de toutes les structures et/ou formations œuvrant pour la promotion des valeurs démocratiques et de la bonne gouvernance, voire leur dissolution pure et simple.
En effet, Le 06 mars 2024, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) s’indignait à travers un communiqué contre la tendance systémique de dissolution et/ou de suspension de partis politiques et/ou d’associations.
Au Mali, les organisations et mouvements associatifs ont toujours œuvré à l’éveil de conscience citoyenne, afin de contribuer au développement, à la réduction de la pauvreté et des inégalités sociales fait observer Housseini Amion Guindo, ancien ministre et président du Parti CODEM.
LAYA DIARRA
Source: Le Soir de Bamako