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Modibo Konaté : «Mon cœur saigne, Modibo n’est plus…

Je me disais que cela faisait quelques moments que je n’avais plus eu de nouvelle de Van, notre «Van». Je suis choquée ! Le mot est faible, je suis venue à la plume, car un jour au lycée Massa Makan Diabaté, une jeune plume «douée» venait à nous, pour nous renforcer le goût d’écrire et j’écrivais certes déjà, mais il me fallait bien un mentor. Il fut un respectueux et humble mentor.

Le meilleur jeune écrivain d’entre nous et depuis, on avait travaillé ensemble. C’est ainsi que l’on échangera autour de nos passions communes à l’écriture à travers Plume d’or, plume d’espoir de MTK (Chaîne 2). On se rassemblera autour d’un Aîné qui nous marqua dans nos parcours personnels, Alioune Ifra N’Diaye. Il me managera dans les préparations d’émissions, prises de vue et de voix.

Un jour sombre de 22 septembre 2007, tu vins, avec l’équipe de Blonba, aider les hommes de ma famille à accompagner mon père dans sa dernière demeure. Merci de ta compassion pour ce jour de douleur. Ensemble, pour l’élaboration du journal du festival de la photographie, sans hésitation, on t’a élu Rédacteur en chef, pour tes qualités. C’est à partir de cet instant (aujourd’hui) que je me rends compte que j’ai plus travaillé avec toi, qu’avec quiconque.

Ce bilan que je n’ai jamais fait jusqu’aujourd’hui, m’apparaît une évidence, ma petite vie était faite pour te rencontrer, partager des moments de convivialité et de bonne camaraderie, sans perdre de vue ce pour lequel on se réunissait : le travail. Nous avons tous profité de ta grandeur d’âme. Illustre talentueux, guerrier Mandinka, le destin aura vaincu ton corps, tu resteras dans la tête de pleins de jeunes Bamakois qui ont eu la chance de croiser ton chemin.

Tous les jours qui passeront dans ma pauvre vie, j’aurai une pensée pour toi. C’est aussi ça, vivre hors de son pays. On est souvent le dernier à apprendre certaine nouvelle, j’en suis navrée. En parcourant la presse malienne, je tombe sur cette nouvelle que je n’ai pu découvrir que maintenant. Dieu l’aura voulu ainsi ! Ifo Konaté Massaden, dors en paix mon ami Modibo, «saya tesse itogola». Toutes mes condoléances !

Dia SACKO

source : reporter

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