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Me Mountaga TALL: oui au dialogue mais dans le respect de la souveraineté du pays

Le président du parti du Congrès national d’initiative démocratique (CNID-FYT), Mountaga TALL, a affirmé ce mercredi 26 janvier 2022, que la Transition ne serait pas seulement électorale ; mais aussi refondatrice car, dit-il, elle doit poser le jalon d’un nouveau départ. Il a également exhorté au dialogue entre notre pays et la communauté, en retraçant les lignes rouges pour le Mali. C’était la faveur de sa traditionnelle présentation de vœux à la presse délocalisée au Conseil national du patronat du Mali (CNPM).

 

Pour la 23è fois, le parti CNID tient cet exercice. Moment d’échanges sur l’actualité du pays, mais aussi sur les acquis de la liberté d’expression et les défis de la presse malienne.

A cette occasion, le président Mountaga TALL était entouré des responsables de médias du Mali dont le président de la Maison de la presse, Bandjougou DANTE ; du président de la presse en ligne, Modibo FOFANA ; du président de l’Association des éditeurs de la presse (ASSEP), Bassikidi TOURE.

Le plaidoyer de soutien

à la presse

Après les mots de bienvenue du président de la Maison de la Presse focalisés sur les défis auxquels les organes et les journalistes sont confrontés, Me Mountaga TALL a réitéré son engagement en faveur de l’essor des médias maliens.

« Je n’ai cessé, depuis plus de deux décennies au nom du Congrès National d’initiative Démocratique (CNID-FYT) à m’investir pour une bonne formation initiale et continue des journalistes et pour des entreprises de presse viables afin de soustraire les journalistes de la précarité. Je le redis, l’aide publique à la presse, revue å la hausse et mieux encadrée, pourrait à cet égard être un début de solution », a rappelé le conférencier.

Il est l’un des acteurs du mouvement démocratique à se battre pour la dépénalisation des délits de presse pour lequel, il a été salué et félicité par Bassidiki TOURE.

Pour Me TALL, oui à la dépénalisation des délits de presse, mais non à l’impunité.

« J’ai aussi soutenu que la dépénalisation des délits de presse ne saurait se confondre avec l’irresponsabilité des acteurs des médias qui doivent répondre des manquements dont ils se rendraient coupables soit par l’opprobre de leurs pairs qui pour moi est la pire des sanctions, soit par des condamnations pécuniaires appropriées », a précisé le président du CNID.

Il a également eu une pensée pour le cas Birama Touré et les deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon enlevés et assassinés à Kidal le 02 novembre 2013 qui doivent être élucidés.

Le socle de discussion avec les partenaires 

Abordant l’actualité marquée par les sanctions de la CEDEAO, le conférencier, a soutenu que celles-ci sont injustes inacceptables et disproportionnées.

D’ailleurs, a-t-il fait savoir, elles ont été unanimement dénoncées par notre peuple soutenu par de nombreux autres peuples africains et d’ailleurs.

« Nous demandons ici et maintenant la levée de toutes les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA dont l’effet premier serait d’appauvrir davantage des populations dont certaines chercheraient le salut auprès de marchands d’illusions terroristes qui infestent le Sahel et migrent vers d’autres pays de la sous-région », a-t-il indiqué.

« Je n’ai aucun doute, les Maliens, fiers et dignes sauront faire preuve de résilience mais aussi de combativité face aux difficultés prévisibles que les autorités de la Transition travaillent à endiguer ; notamment en matière de stabilisation des prix », a déclaré Me TALL avant de déplorer que certains commerçants profitent de la situation pour augmenter le prix.

A cet effet, il apprécie le travail en cours des services de l’Etat pour mettre fin aux agissements de ceux qui s’adonnent à cette pratique.

Cependant, a ajouté le président TALL : « Il nous faudrait nous élever au-dessus de notre colère légitime pour revenir le plus rapidement possible à la normalité et à la fraternité dans notre case commune ».

C’est pourquoi, a-t-il salué les missions de bons offices proposées par l’Algérie et endossées par l’Union africaine dont le président de la Commission, M. Moussa Faki MAHAMAT était à Bamako le mardi dernier.

« Gageons ensemble que ces efforts menés par des africains pour régler des différends entre frères africains seront couronnés de succès et que très rapidement le Mali retrouvera toute sa place dans le concert des nations. Dans l’honneur et dans la dignité », espère le responsable politique du CNID surtout que les nouvelles autorités n’ont pas fermé la porte au dialogue.

« Le socle de toute discussion devrait être la reconnaissance et le respect par tous de l’indépendance, de la souveraineté du Mali, de l’honneur et de la dignité des Maliens. Le Mali, qui les mêmes égards à l’endroit de ses partenaires, devrait pouvoir exiger en retour leur respect et considération », a déclaré le conférencier.

Une Transition de refondation

Par ailleurs, il a affirmé que la Transition en cours était une occasion unique de refonder le pays afin de le porter au firmament des nations qui comptent.

D’où les Assises nationales de la refondation dont la phase nationale a eu lieu en décembre 2021.

Pour Me TALL, les conclusions de ces ANR donnent un début de réponse à des questions essentielles et indiquent les voies à explorer pour relever le Mali.

« Ce vaste chantier ne s’achèvera ni pendant une transition ni pendant un seul mandat. Pour autant la Transition doit en poser les jalons essentiels dans les délais qui seront convenus avec nos partenaires. C’est dire que la Transition ne sera pas seulement électorale ; elle sera aussi refondatrice », a-t-il affirmé.

Outre le challenge de mettre en œuvre les conclusions des ANR, il a indiqué qu’il doit avoir de l’union sacrée autour du pays, en général, et des Forces de féfense et de sécurité, en particulier, qui continuent leur montée en puissance pour assurer la sécurité de nos compatriotes sur l’ensemble du territoire national.

« Mais l’union sacrée va au-delà de simples incantations. Nous devons en effet tous nous convaincre que le Mali a besoin de tous ses valeureux enfants. Le temps n’est pas à se compter mais à se rassembler. C’est pour cela que je me répète en disant que nous devons refuser les antagonismes factices que certains veulent créer entre les Maliens », a exhorté Me TALL, une invitation à une partie de la classe politique restée distante de la Transition.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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