Battu à plate couture aux législatives du 10 décembre, l’ex-gouvernement mauricien n’est pas au bout de ses peines. Plusieurs ex-ministres, voire l’ex-Premier ministre lui-même, sont dans le viseur de la police dans le cadre d’une enquête pour diffamation. La diffamation qui est un délit passible d’emprisonnement à l’Ile Maurice. Du coup, les fêtes de fin d’années y sont politiquement mouvementées.
Les enquêteurs ont donné un coup de semonce la semaine dernière avec une première arrestation. Celle d’un ancien ministre devenu directeur de campagne le temps de la dernière course électorale. La faute présumée de Mahen Utchanah: avoir diffamé lors d’un meeting public la famille de celui qui allait devenir le nouveau Premier ministre.
Limites de l’acceptable dépassées
Le suspect a en effet diffusé une conversation familiale enregistrée par un micro espion.
Pour beaucoup d’observateurs, les propos et la méthode utilisée par cet homme ont dépassé la limite de l’acceptable. Arrêté, il risque cependant, d’entraîner avec lui l’ex-Premier ministre. Navin Ramgoolam devenu simple citoyen, qui sera à son tour interrogé par les enquêteurs.
Chute du piédestal
Il court le risque d’une arrestation en tant que leader d’une coalition qui a autorisé une campagne jugée diffamatoire. Les malheurs de celui qui vient de tomber de son piédestal après neuf ans au pouvoir ne font que commencer. La justice s’apprête à rouvrir une enquête pour vol et meurtre qui a éclaboussé son gouvernement.
Source: RFI
