La rébellion séparatiste à dominante touareg dans le nord du Mali a annoncé vendredi la mort de l’une de ses importantes figures, alors que l’armée malienne poursuit son ofensive dans le nord où elle a repris le contrôle de plusieurs localités.
Hassan Ag Fagaga, président des autorités intérimaires de Kidal jusqu’à la reconquête de ce fief rebelle par l’armée malienne en novembre, a été tué dans une frappe de drone près de Tin-Zaouatene, une localité située à la frontière entre le Mali et l’Algérie, à plus de 1.400km de la capitale Bamako, selon les séparatistes.
L’armée malienne a confirmé dans un communiqué avoir procédé à des frappes dans cette localité, “sur des positions terroristes”, à la frontière algérienne.
Cet ancien oficier de l’armée malienne avait déserté dans les années 2000 pour rejoindre la rébellion touareg, où il avait notamment combattu aux côtés de Iyad Ag Ghali, devenu entretemps le leader du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une alliance jihadiste afiliée à Al-Qaïda. Hassan Ag Fagaga avait ensuite intégré les rangs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), un groupe armé à dominante touareg qui avait pris le contrôle de la quasi- totalité du nord du Mali en 2012 avant d’être évincé par les groupes jihadistes.
Il avait été nommé à la tête des autorités intérimaires de Kidal en vertu de l’accord signé de
paix signé en 2015 entre le Mali et les groupes séparatistes à Alger.
Les hostilités ont repris en août après huit ans d’accalmie entre les signataires, qui se disputent le contrôle du territoire et des camps militaires laissés par les casques bleus de la Mission de l’ONU, poussée vers la sortie par Bamako.
Les rebelles ont annoncé mercredi avoir instauré un blocus sur les principaux axes du nord du Mali, après avoir été chassés de plusieurs localités par une ofensive de l’armée malienne qui a culminé mi-novembre avec la prise de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste et enjeu de souveraineté majeur pour l’Etat central.
Les moyens aériens de l’armée malienne, avions et drones, lui ont permis de prendre l’initiative face aux séparatistes, qui ne disposent pas de tels équipements.
AFP