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Mali: l’opposition demande un dialogue national sur la crise intercommunautaire

Mercredi 9 mai, au moins cinq civils ont été encore tués à Ménaka. Le même jour, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga effectuait une visite de quelques heures dans la ville du nord-est du pays. Et rappelait la mission du gouvernement : protéger les populations. Face à la gravité de la situation dans le nord-est et le centre, et à quelques semaines de la présidentielle, le chef de file de l’opposition à l’Assemblée nationale, Soumaïla Cissé, demande une réunion d’urgence entre partis de la majorité, de l’opposition et les forces vives de la nation.

Comment sortir du conflit intercommunautaire ? Comment briser le cycle attaques-représailles ? Afin de trouver des solutions aux problèmes qui minent le nord-est et le centre du Mali, Soumaïla Cissé considère qu’il est urgent de mettre en place un dialogue entre les différents acteurs politiques et sociaux du pays.

« Nous avons écrit au chef de l’État pour demander une rencontre qui me paraît absolument indispensable, explique le fondateur de l’URD.Aujourd’hui, cette situation interpelle l’ensemble des Maliens. Les groupes se radicalisent d’un côté et de l’autre et il nous paraît aujourd’hui indispensable que le chef de l’État s’adresse à la nation, que le chef de l’État réunisse l’ensemble des forces vives, et que nous puissions en parler pour trouver une solution. »

Le chef de file de l’opposition estime qu’il est aussi nécessaire de communiquer davantage, notamment dans les zones plus isolées. « La solution ne se trouve pas qu’à Bamako, la solution se trouve aussi à l’intérieur du pays, dans les villages… Il n’y a pas d’information claire. Le gouvernement doit rétablir la vérité. Sinon, il serait accusé lui-même de participer à cela et ce serait absolument dommageable. »

Soumaïla Cissé insiste sur l’urgence de la situation. Il faut, selon lui, agir au plus vite, sans attendre la présidentielle. « Les gens sont en train de mourir, les gens sont en train de déménager, d’abandonner leurs zones, des territoires sont dans une situation dramatique… Vous avez en plus, cette année, un risque de famine qui est réel. Il y a énormément de difficultés du point de vue humain. Il ne faut pas attendre les élections pour cela. Nous sommes disponibles, à leur disposition pour participer à tout débat  ».

 RFI 

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