L’arrestation puis le placement sous contrôle judiciaire pour « complicité avec les terroristes » du célèbre avocat malien Hassan Barry a suscité une vive polémique dans le pays. Au cœur du dossier, des « négociations » ouvertes par Bamako avec Amadou Koufa, le chef de la Katiba Macina.
Tout commence le 20 novembre, lorsque deux hommes se présentent au cabinet de Me Hassan Barry. Ils sollicitent ses services pour obtenir une autorisation en vue de rendre visite à trois détenus de la maison d’arrête de Bamako, qu’ils présentent comme étant des parents. Jusque-là, rien d’extraordinaire.
Sauf que, parmi ces trois prisonniers – tous arrêtés par l’armée malienne le 2 août dernier à Boulkessi – , figure un certain H. Dicko. Ce dernier serait le frère de Jafar Dicko, le chef de la Katiba Ansarul Islam, un groupe jihadiste qui sévit au Burkina Faso et au Mali.
L’avocat les accompagne devant le service judiciaire qui délivre les autorisations de visite, mais celui-ci étant fermé lorsqu’ils arrivent, les trois rebroussent chemin. Hassan Barry remonte dans sa voiture, et ses deux clients prennent un taxi. Ce qu’Hassan Barry ne sait pas, alors, c’est que l’un des deux hommes a été placé sous surveillance par les services de renseignement. Suivez le liens ci-dessous :
Bakary Daouda KONE
Source: croissanceafrique