Pour non paiement de six mois de salaire impayés, les cheminots du Mali ont organisé le vendredi 27 juillet dernier un rassemblement devant le ministère des Transports et du Désenclavement. Ainsi, ils entendent faire réagir le gouvernement. En réaction, le ministre de tutelle a promis de leur payer six mois de salaire dans un bref délai.
Après leur rassemblement, ils ont rencontré le ministre des Transports et du Désenclavement, Moulaye Ahmed Boubacar. A cette occasion, il fait un rappel historique : « Depuis qu’on est parti dans cette phase transitoire, l’Etat a fourni beaucoup d’efforts. Le ministère de l’Economie et des Finances a payé les salaires jusqu’au mois de janvier ».
Avant de reconnaitre la lenteur dans la gestion financière des cheminots. : « C’est vrai que depuis février, il y a des difficultés, mais ce n’est pas une mauvaise foi. Nulle part, il n’est question de ne pas les payer. Je vous avoue que dans des meilleurs délais, les dispositions seront prises pour non seulement voir le système de gestion, mais d’abord et surtout payer quelque chose ».
Les agents du chemin de fer exigent aussi une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Sur ces doléances, le ministre des Transports et du Désenclavement a annoncé l’arrivée prochaine de nouvelles locomotives. Selon lui, cela permettra de relancer leur activité. Aussi, il a décidé de rencontrer les cheminots pour trouver un terrain d’entente.
Les cheminots prévoient d’organiser d’autres mouvements d’humeur dans les jours à venir si leur préoccupation n’est pas prise en compte. « Nous nous sommes aujourd’hui à six mois sans salaires. Le chemin de fer n’avait jamais connu une telle situation. Nous sommes victimes », s’est lamenté Youssouf Sissoko, chef de division de la formation professionnelle.
Pour rappel, les travailleurs du chemin de fer ont tenu un sit-in, le mercredi 27 juin 2018 à la gare ferroviaire de Kayes, pour réclamer des arriérés de salaires. Aussi, le mercredi 16 mai 2018, les cheminots avaient mené une opération escargot paralysant la circulation de Bamako.
Mahamane Maïga
Source: lejecom