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Mali : le pouvoir de transition fait les yeux doux à la Russie

Les putschistes maliens souvent formés en Russie, semblent souhaiter un rapprochement avec Moscou en vue d’un règlement de la crise sécuritaire.

Assimi Goïta, le chef des militaires putschistes, les colonels Malick Diaw et Sadio Camara, deux membres influents de la junte, le Premier ministre, Choguel Maïga… Tous ont fait une partie de leur formation ou études en Russie ou dans l’ancienne Union soviétique.
Aujourd’hui, face à l’impasse politique et surtout sécuritaire que connaît le Mali, ces cadres au pouvoir à Bamako pourraient-ils faire basculer le pays dans le giron russe ?

Privilégier le Mali
Il ne faut rien exclure, répond Issa Kaou Djim, président de la plateforme Appel citoyen pour la réussite de la transition. Pour lui, tout devrait être fait selon les intérêts du Mali.
“Je ne vois pas les choses en termes de formation car Assimi Goïta a aussi bénéficié de formations en Allemagne et aux Etats-Unis. Le Mali doit être respecté comme un pays souverain, un pays qui doit avoir la souveraineté de choix stratégiques pour sa sécurité et c’est cela qu’il faut faire prévaloir”, explique Issa Kaou Djim.

L’homme politique malien ajoute également que “les acteurs présents, s’ils peuvent nous aider à reconquérir notre souveraineté sur l’ensemble du territoire, je pense qu’il n’y a pas à aller chercher loin. Mais si tel n’est pas le cas, il faut explorer d’autres possibilités.”

Mais Issa Kaou Djim tient à préciser qu’il n’a pour sa part aucune animosité contre la France. “Je ne suis pas contre la France mais il s’agit de mettre la pression sur les autorités françaises pour que la France change sa politique au Sahel et au Mali. Il faut faire le bilan par rapport à la sécurité. Je pense que c’est à ce niveau qu’il faut faire des négociations approfondies. Mais je ne suis pas partisan du ‘À bas la France’.”

La coopération entre le Mali et la Russie date de la période des indépendances et de nombreux Maliens sont nostalgiques de cette époque, rappelle pour sa part le sociologue Timothée Kassogué. “La Russie a apporté beaucoup au Mali. Cette perception de la population en faveur de la Russie est aussi le résultat de cette vieille nostalgie dans la coopération. Avec l’intervention française, le peuple malien avait eu beaucoup d’espoir mais la situation sécuritaire est toujours précaire.”
Du côté russe, on avance prudemment dans le dossier malien. Moscou ne veut certainement pas ouvrir un nouveau front diplomatique avec la France après la Centrafrique.

 

dw

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