La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) suit avec gravité la dégradation de la situation sociopolitique du pays. Elle a appris avec inquiétude et une grande préoccupation la conduite sous contrainte de personnalités politiques et militaires, puis leur détention hors tout cadre légal.
Sur le fondement de la Constitution du 25 février 1992, de la Charte de la Transition du 1er octobre 2020, des instruments juridiques régionaux et internationaux pertinents, la CNDH :
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- dénonce et condamne l’arrestation illégale et la détention arbitraire des personnalités civiles et militaires ;
- appelle à mettre fin à toute détention arbitraire de toute personne qui serait détenue à Kati ou ailleurs ;
- recommande le respect des principes élémentaires de la démocratie et de l’État de droit privilégiant la soumission à la loi;
- invite toutes les composantes sociales singulièrement les acteurs de la Transition et les leaders civils et politiques à privilégier la vertu du dialogue social pour la résolution de toute crise;
- sollicite la communauté internationale à s’impliquer davantage pour un dénouement heureux de la situation.
Pour la CNDH la protection des droits de l’homme est une responsabilité partagée.
Bamako, le 25/05/2021