Le président de la Transition malienne, Bah N’Daw, et son Premier ministre, Moctar Ouane, ont été interpellés, ce lundi soir, par des militaires qui les ont conduits au camp de Kati, lieu de départ du coup d’Etat contre l’ancien dirigeant Ibrahim Boubacar Keïta. S’agit-il d’un nouveau coup d’Etat après celui d’août dernier ?
Confusion totale au Mali où le président de la Transition, Bah N’Daw, et son Premier ministre, Moctar Ouane, ont été interpellés, ce lundi 24 mai au soir, par des militaires qui les ont conduits au camp de Kati. L’incident a eu lieu peu après l’annonce du remaniement ministériel, ce jour. Des hommes armés se sont rendus au domicile officiel du chef du gouvernement, Moctar Ouane.
« Des militaires actuellement chez moi. Ils sont en train de me conduire chez le président de la Transition Bah N’Daw », a déclaré au téléphone, le chef du gouvernement malien, à RFI. Leurs deux domiciles partageraient un mur mitoyen. « Ce sont les hommes de l’ex-junte qui ont contraint le Premier ministre à se rendre chez le président. Ils étaient armés », a ajouté un témoin des faits.
Un proche du Premier ministre a annoncé que les hommes ont été conduits à Kati, fief de l’ex-junte, qui, au mois d’août dernier, a renversé l’ex-Président Ibrahim Boubacar Keïta. Des faits aux relents de putsch, neuf mois seulement après celui qui a renversé l’ex-chef d’Etat de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Ces incidents surviennent alors que la composition du nouveau gouvernement venait à peine d’être annoncée sur les antennes de la télévision malienne, l’ORTM.
Source: afrik