C’est le défi qu’entendent relever les autorités maliennes en charge de l’environnement et de l’agriculture. Pour ce faire, «la responsabilité sociale des exploitants miniers pour une agriculture durable» a été débattu lors des rencontres préparatoires de la 14è édition de la Journée du paysan, tenues la semaine dernière à Kangaba, au cœur du Mandé. Aussi, on note le démarrage des activités agricoles au titre de la campagne 2018-2019.
Ce lancement entre dans le cadre de la 14ème édition de la Journée du paysan dont l’objectif essentiel est de poursuivre le dialogue instauré entre l’ensemble des acteurs du secteur agricole et le président de la République autour des préoccupations majeures de la filière.
Lors de l’ouverture des rencontres préparatoires de la 14è édition de la Journée du paysan, le mardi 22 mai à Kangaba, le ministre de l’Agriculture Dr Nango Dembélé a présidé, a souligné l’importance du thème, en présence de plus de 500 producteurs venus de toutes les régions du Mali. L’objectif de ces rencontres préparatoires était de faire une synthèse des préoccupations des producteurs, des femmes rurales et des jeunes ruraux par rapport au thème central.
Selon le ministre de l’Agriculture, le choix de ce thème se justifie à plusieurs titres. Si le Mali est le 3è producteur d’or en Afrique, et que ce métal contribue à la création d’emplois au niveau local, à l’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base, entre autres, force est de constater que l’exploitation minière a d’importants effets négatifs sur l’environnement, et partant sur l’agriculture. Au nombre de ces effets négatifs, le ministre a cité la destruction des terres arables, le comblement des cours d’eau, la destruction des écosystèmes aquatiques et la pollution des eaux en surface ainsi que sous la terre.
Compte tenu des enjeux économiques importants liés à ce thème, Nango Dembélé a exhorté les producteurs à analyser, avec la plus grande attention, les documents qui leur sont soumis en atelier et en plénière, pour une bonne prise en charge des contraintes évoquées en vue de mieux orienter le cadre de dialogue entre les producteurs et le président de la République.
En lançant le démarrage des activités agricoles au titre de la campagne 2018-2019, le jeudi 24 mai dernier, le chef de l’Etat a surtout salué tous les efforts qui ont été déployés de près ou de loin. Ibrahim Boubacar Keïta précise : « ceux qui ont permis au secteur agricole, malgré d’énormes contraintes et défis, d’enregistrer des résultats évolutifs et encourageants au cours des différentes campagnes agricoles notamment l’amélioration de la production céréalière globale et un bilan inédit en termes de production record de coton en Afrique au cours de la campagne 2017-2018 ».
Mahamane Maïga
Source: lejecom