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Mali , CEDEAO , ONU : Des relations pas du tout au beau fixe !

C´est connu de tous. A l´instant, rien ne va entre Abidjan et Bamako. Cela, depuis l´arrestation des 49 soldats ivoiriens à l´Aéroport Senou-Bamako, il y a plus de deux mois maintenant. Ce qui pose problème entre la Côte-d’Ivoire et le Mali. En plus, le torchon brûle encore entre notre pays et la Communauté internationale. De part et d’autre, c´est à nous de mettre encore de l´eau dans notre vin.

À lire le discours de notre du Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maiga ,ou à entendre son message à l´adresse de la Communauté internationale, à l´occasion de la 77e Assemblée générale des Nations Unies, l´on est en droit de se poser la question de savoir jusqu´où risque-t-on de plonger ce pays.   Ce n’est plus qu´inquiétant mais très effrayant, voire trop risqué de voir un pays comme le nôtre exceller dans ce genre de comportements qui n´honorent aucun peuple civilisé. Et, le pire,  dans tout ça, c´est le fait que le Mali est en train de s´isoler consciemment ou inconsciemment sous des applaudissements frénétiques d´une partie impulsive de  sa population. Donc, des individus passionnés à l´extrême. Sinon,  dans quel intérêt ?  Cherche-t-on à être seul contre tous ou quoi ? Toute la Communauté internationale ne saurait accepter de  se positionner en bloc contre le Mali sans cause ou justificatif valable.  C´est clair, le Mali n´a aucun intérêt ni économique, ni politique ni aussi stratégique de persister dans la détention des soldats d´un État frère et voisin, en l’occurrence la Côte d’Ivoire.  Le Mali n´a aucun intérêt à s´en prendre à  l´ONU, à l´Occident, à la CÉDÉAO, à l´Union Africaine, à toutes les instances suprêmes de la Communauté internationale à la fois. C´est à  nos risques et périls que d´exposer le pays à des risques inutiles. Pourquoi s´ouvrir des fronts partout ? N´oublions pas qu´il y a un adage universel qui enseigne ceci : «lorsque toute la forêt rejette un lapin, c´est qu’il est sûrement drapé du feu». En d´autres termes, si la CEDEAO, les Nations Unies et l´Occident tranchent en faveur  d´Abidjan, c’est que Bamako doit revoir sa copie quelque part dans ce dossier de soldats ivoiriens.

Concernant le message du Mali à l’adresse de la Communauté internationale, Moussa Mara a tout dit : les véritables préoccupations du Mali d´aujourd’hui portent sur comment avoir l’accompagnement concret pour mener à  bon port la transition en cours, pour la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale en souffrance depuis sa signature en 2015 à Alger, pour lutter contre le terrorisme et la pauvreté à l´échelle nationale.

C’est le combat qui vaut d’être mené aujourd’hui pour le Mali.

Alors, tout ce qui  ne s´inscrit pas dans cette dynamique ça risque d’être une lutte stérile, c’est du crypto nationalisme. Surtout est-il que l´on  ne devrait pas oublier que l´Art de la Diplomatie,c’est de défendre les intérêts de son pays. Savoir vendre l´image et les potentialités de son pays. Mais pas d´exceller dans l´attirance des foudres des partenaires classiques et/ou potentiels qui comptent. Aujourd’hui, nul n´ignore que le transfert des fonds de l´Extérieur vers le Mali pose problème au détriment des Maliens de l’Intérieur surtout. Dans leurs doléances formulées à l´adresse du Premier Ministre par intérim,  le Colonel Abdoulaye Maïga, les Ressortissants maliens à Washington ont sollicité l´intervention du Gouvernement de la transition pour lever les restrictions imposées à notre pays dans le transfert des  fonds. Ce qui amènera l´ancien  Premier Ministre Moussa Mara, en tant que Technocrate confirmé, à qualifier de «ton belliqueux vis-à-vis de  certains partenaires » le discours du Colonel Abdoulaye Maïga. Le Niger voisin, par la  voix de son Président de l´Assemblée Nationale, a qualifié, de son côté, de pur «mépris» du Mali à l´encontre de  ses Autorités démocratiquement choisies par le Peuple nigérien.

Pour l´intérêt supérieur du pays, partageons cet appel de MoussaMara:«Compte tenu des fragilités du Mali, illustrées par la présence à ses chevets depuis plus d’une décennie, de l’ensemble de la communauté internationale, la multiplication des frondes et l’adoption d’une posture agressive vis-à-vis de l’extérieur sont contre productives pour notre pays. J’invite en conséquence, nos autorités à privilégier, en toutes circonstances, un dialogue constructif et apaisé avec tous, à recoudre les fils cassés avec nos voisins en particulier et plus généralement nos partenaires et à se focaliser davantage sur les préoccupations quotidiennes de nos concitoyens ainsi que les missions assignées par la charte de la transition. C’est uniquement à ces prix que notre pays retrouvera, conformément à ses valeurs et à sa grandeur d’antan, le chemin de la paix et de la prospérité», assène Moussa Mara.

Source: Le Point

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