L’Imam de Badalabougou, Mahmoud Dicko, est désormais et certainement devenu, depuis quelques semaines, l’interlocuteur des chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région.
En effet, depuis qu’il a récupéré ou rejoint le M5-RFP, c’est par lui que tout passe, c’est avec lui que tout le monde dialogue. C’est lui dont tout le monde parle, c’est lui que tout le monde «drague». Il est devenu si important qu’il est considéré, en dehors du Mali, comme le seul à même de pouvoir trouver une issue heureuse à cette crise.
Le premier à avoir ouvert le bal est le président guinéen, Alpha Condé. Aux premières heures des protestations, déjà, il a été le premier, sur conseil de son ami Ibrahim Boubacar Kéïta, sûrement, à avoir pris son téléphone portable pour appeler le parrain de la CMAS. Les deux ne se sont pas bien compris ce jour, nous a-t-on dit. L’Imam était encore dans la mouvance du 5 juin et ses partisans ne parlaient que de «démission d’IBK et de son régime».
Les préoccupations du président Condé portaient sur l’annulation des manifestations programmées et l’organisation d’une rencontre IBK-Mahmoud Dicko. Ce fut fait.
À la suite du président guinéen, ce fut le tour de Mahamadou Issoufou du Niger. Mêmes préoccupations et mêmes doléances. On parle aussi des interventions des présidents du Sénégal, du Burkina-Faso et de la Côte d’Ivoire qui n’ont cessé de mettre la pression sur Dicko. Des pressions présidentielles qui semblent avoir porté leurs fruits. La preuve !?
MT
Source : Nouvelle Libération