La chaine de télévision numérique ‘’Niéta’’ a été officiellement lancée le samedi 3 février dernier 2018 au palais de la culture Amadou Hampathé Ba sous le magistère du très respectueux imam Mahmoud DICKO, Président du Haut Conseil Islamique du Mali, qui n’a pas manqué de jeter un pavé dans la mare politique. C’était en présence de plusieurs hautes personnalités religieuses, coutumières et politiques du pays.
Le groupe de média Nièta, qui compte déjà la Radio du même nom, vient de se renforcer avec la création d’une chaîne de télévision. Officiellement lancée le samedi dernier au Palais de la culture, cette chaîne confessionnelle vient renforcer le paysage audiovisuel malien qui compte déjà entre autres les chaînes confessionnelles musulmanes Chérifla, Anwar et Sunna TV.
La création de cette chaine, selon le parrain de l’événement, est qu’aujourd’hui, dans l’espace médiatique malien, il y a beaucoup de chaines de télévision mais peu de médias confessionnels.
Donc, les initiateurs veulent que Niéta TV soit une chaine confessionnelle au sens large du terme, qui va donner de l’information islamique et fédérer les Maliens; une télévision où tous les courants de pensées peuvent s’exprimer pour pouvoir réconcilier les cœurs et les esprits pour une réelle entente entre les frères maliens. Autrement dit, faire de l’islam un facteur d’union et de cohésion dans notre pays. Le parrain de l’événement a profité de l’occasion pour s’exprimer sur la situation du pays et ses liens avec le président de la République, IBK. Au cours de cette cérémonie, qui a mobilisé du monde, l’imam Dicko n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a craché ses quatre vérités aux leaders du mouvement démocratique 1991. D’IBK surtout, il a parlé. ” Je ne vous cache pas. IBK est mon Ami d’hier et aujourd’hui, mais il ne peut pas m’acheter, ni voler ma dignité. » Mais aussi, Mahmoud Dicko a rappelé son rôle d’acteur dans l’avènement du pluralisme politique au Mali. Une pique à ceux qui pensent que le religieux ne doit pas se mêler du politique. « Je suis loin d’être un spectateur dans l’avènement de la démocratie au Mali, j’ai été parmi les leaders qui ont aidé à la libération d’Oumar Mariko sous le régime du général Moussa Traoré, un certain 19 mars 1991. 6 jours plus tard, le régime Moussa Traoré a été renversé. Les politiciens maliens ne sont pas des hommes d’État, nos politiciens sont uniquement à la quête de poste.”
ABD
Par L’Enquêteur