Lundi 1er juillet 2019, le site d’incinération dans la forêt de Dio Care, cercle de Kati, a servi de cadre à la destruction d’une importante quantité de drogues saisie par l’Office central des stupéfiants (OCS). Cette incinération a enregistré la présence du Directeur général de l’OCS, colonel Adama Dougara, du procureur du pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, Boubacar Sidiki Samaké, etc.
Comme à l’accoutumée, l’Office central des stupéfiants a procédé, sur autorisation du procureur de la République, à la destruction des quantités de drogues saisies au Mali durant le dernier semestre de l’année 2018 et le premier semestre de 2019. Au total, 8 tonnes 163 078 kg de cannabis ; 7,6 kg d’héroïne ; 04, 6 kg de méthamphétamine ; 2,250 kg de cocaïne et 2 tonnes 775 kg de produits pharmaceutiques contrefaits ont été incinérés ce lundi 1er juillet 2019. La valeur de cette quantité détruite s’élève à plus d’un milliard de FCFA selon le chargé à la communication de l’OCS, Mohamed Kanouté.
Par rapport à l’année dernière, cette année, la quantité de drogues saisies connait une légère hausse. Une situation qui s’explique, selon le directeur de l’OCS : les analyses faites sur les différents modes opératoires, la coordination menée par l’OCS qui fait que de plus en plus les autres forces de sécurité s’intéressent au contrôle de ce produit, etc. À ceux-ci s’ajoutent, selon M. Dougara, cette le fait que les trafiquants ont toujours une longueur d’avance sur les forces de l’ordre. C’est pourquoi, précise-t-il, l’OCS déploie tous les moyens pour s’imprégner du nouveau mode opératoire des bandits.
Le directeur de l’OCS expliquera les mécanismes mis en place afin de traquer les trafiquants de ces produits. S’agissant des raisons poussant à la destruction de ces produits, M. Dougara, sans langue de bois, fait comprendre qu’il s’agit d’un exercice de transparence visant à montrer toute la détermination des autorités de lutter contre ces produits toxiques.
Selon le procureur de la République, Boubacar Sidiki Samaké, une importante quantité de cocaïne, d’héroïne au Mali provient de l’extérieur. Mais il reconnait qu’une quantité de chanvre indien provient de l’intérieur du pays. À l’en croire, ces saisies et incinérations aident énormément le pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée dans son combat. Parlant de l’augmentation de la quantité de saisie, le procureur de la République n’a pas manqué d’exprimer sa crainte. Car, à ses dires, il existe un rapport étroit entre l’exacerbation des violences et la consommation des drogues.
Tout en félicitant l’OCS pour son travail, M. Samaké a tenu à recommander l’augmentation des effectifs de cette direction, la coordination de ses actions avec les autres forces de la police judiciaire, la complémentarité avec les services de la douane, l’augmentation du volume d’affaire de l’Office centrale des stupéfiants afin de rendre son combat plus efficace. S’agissant des dossiers des trafiquants arrêtés, il a fait comprendre qu’ils sont sur de bonnes voies.
À cette occasion, le maire de Dio Care, Daouda Kané, a tenu à inviter les autorités présentes à installer un incinérateur afin d’éviter de brûler à l’air libre ces produits toxiques.
Notons que cette incinération a lieu chaque année dans le sillage du 26 juin, Journée mondiale de la lutte contre la drogue. Cela, afin de sensibiliser les populations sur les dangers de la consommation de ces produits. Après cette destruction.
Rappelons que selon le rapport mondial de l’ONUDC sur la consommation des drogues paru la semaine dernière, il ressort que le cannabis est la drogue la plus consommée dans le monde. Outre, 35 millions de personnes sont atteintes de troubles liés à la consommation des stupéfiants. Ce qui laisse entendre que la lutte contre les stupéfiants est un combat mondial et de longue haleine.
TOGOLA
Le Pays
