L’opposition radicale dans notre pays a tellement subie les affres du pouvoir, les trahisons qu’elle puisse en perdre la clairvoyance. Elle doit cependant se ressaisir, quand on a l’ambition de diriger la destinée d’un peuple, on doit avoir la faculté du dépassement.
Les seules critiques mêmes acerbes mêmes justifiées des gouvernants ne suffisent pas. Il faut s’impliquer, avoir le courage de confronter et d’utiliser les obstacles pour aller de l’avant. Avoir peur de l’avenir, d’autres trahisons ne peuvent tout légitimer.
Si les dernières propositions de l’Exécutif attestent d’une vraie volonté de changement, la responsabilité de l’opposition serait engagée. Il faut absolument donner l’occasion au pouvoir d’ajuster le tir, de prouver sa bonne foi de sortir le pays de cette impasse. L’avenir du Mali impose le consensus de la part de l’opposition également.
Il est de son devoir évidement de se prémunir, avoir toutes les assurances écrites et validées par les parties prenantes. Si le pouvoir ne respecte pas ses engagements, eh bien elle aura dégagé sa responsabilité devant le pays et le reste du monde.
Cependant, rien ne lui confère le droit de rester en dehors de tout dialogue susceptible de venir à bout de cette crise, de ruminer à l’infini les maux dont elle a souffert. Le Mali d’abord. Aucun leader, ni de l’opposition ni de la majorité ne doit se sentir concerner personnellement. Les enjeux sont plus importants que nos personnes, c’est de l’avenir de notre pays qu’il s’agit. Il n’y aura jamais de vainqueurs ni de vaincus, c’est le Mali, notre patrie qui sortira de cette crise qui, n’a fait que trop durer, ou qui y restera.
La responsabilité première incombe incontestablement à ceux qui gèrent le pays. Mais les autres, opposants s’ils pensent que la politique de la chaise vide à tout va est la solution, seront dans leur tord également.
Un dialogue inclusif qui tiendra compte de l’aspiration de toutes et de tous ceux qui œuvrent pour un Mali Prospère, Égalitaire et Démocratique est la priorité.
Le contraire n’est plus acceptable, le monde évolue trop rapidement, pour faire parti du concert des Nations le changement est inexorable, il faut l’accompagner.
Jean Pierre James
Source: Nouveau Réveil