C’est désormais chose connue. Le Conseil des Ministres a adopté le projet de loi des finances pour l’exercice 2020. Une prévision budgétaire de plus de 2181 milliards FCFA en recettes contre plus de 2604 milliards FCFA en dépenses (soit plus de 422 milliards de déficit).
La nouvelle est tombée depuis la salle des Banquets de Koulouba, à l’issue du dernier Conseil des Ministres. Le projet de loi des finances pour l’exercice 2020 a été adopté. Ce, avec des prévisions de plus de 2181 milliards FCFA 828 millions de francs CFA en recettes contre plus de 2604 milliards FCA en dépenses, soit plus de 422 milliards de déficit qui est à combler diversement. Selon le communiqué du Gouvernement, cette augmentation de 127 milliards 154 millions de francs CFA (9,08%) permettra, entre autres, à l’opérationnalisation des nouvelles Régions administratives; la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale issu du processus d’Alger; la consolidation des acquis de la Loi d’Orientation et de Programmation militaire et de la Loi de Programmation relative à la Sécurité intérieure; la prise en charge des réformes du secteur de la Justice; l’amélioration des conditions de travail des Agents de l’État et, enfin, le renforcement des crédits alloués au secteur de l’Agriculture, aux secteurs sociaux de base et aux dépenses en capital. Au total, ledit projet de Budget 2020 présente un déficit global de 422 milliards 740 millions de francs CFA contre 333 milliards 68 millions de francs CFA dans le Budget d’État rectifié de 2019, soit environ un taux d’augmentation de 26,92%. Selon le Gouvernement, ce trou sera comblé par les ressources qui proviendront des aides budgétaires extérieures et aussi par la mobilisation des secteurs de l’épargne. Il prend corps aussi avec les recommandations des zones économiques sous régionales (l’UEMOA et de la CEDEAO) sur la gestion des finances publiques des États membres et aussi du Fonds Monétaire International (FMI) s’inscrivant dans le Cadre stratégique de la Relance économique et le Développement durable 2019-2023.
Alors, compte tenu de l’étiquette de la corruption à grande échelle collée au Régime, les investisseurs et les Bailleurs de fonds opteront-ils à un secours financier pour le pays ? Vu l’État du trou, quel sera l’état du Régime face aux conditions d’investissement ? Autant de questions qui restent posées chez plus d’un observateur. Surtout en ces moments où la sècheresse financière est encore d’actualité au niveau du Trésor public.
Seydou Konaté
Source: Le Combat