Quelques heures après l’arrivée à Tripoli de Fayez al-Serraj, nouveau chef de gouvernement libyen appuyé par l’ONU, le gouvernement rebelle bat en retraite. Son chef, Khalifa al-Ghwel, s’est replié sur sa ville natale Misrata tandis que ses ministres seraient en fuite.
Le chef du gouvernement rebelle de Tripoli, Khalifa al-Ghwell, se serait réfugié dans la nuit du 31 mars à Misrata, sa ville natale, selon plusieurs sources libyennes contactées par Jeune Afrique . Elles précisent que al-Ghwell aurait été convaincu de quitter Tripoli par une délégation de chefs de tribus de Misrata favorables au nouveau Premier ministre investi par l’ONU, Fayez al-Serraj.
Sûr jusque-là que les milices et les leaders politiques de sa région d’origine qui affichaient leur rejet de l’exécutif soutenu par l’ONU lui étaient acquis, al-Ghwell aurait été déstabilisé par le revirement de certains d’entre eux. Les autres ministres du gouvernement rebelle seraient en fuite ainsi que le président du Parlement de Tripoli, Nouri Abou Sahmein, qui se serait replié à Zwara, région amazigh dont il est issu, située à 60 km de la frontière avec la Tunisie.
À la recherche de soutiens
Selon les mêmes sources, les hommes de al-Serraj ont déjà occupé les locaux où officiait al-Ghwell et immédiatement mis sous scellé tous les ordinateurs et les documents trouvés sur les lieux. Entre temps, depuis la base navale où il a établi son quartier général, al-Serraj a commencé à recevoir de nombreux dignitaires tripolitains dont Sadiq Elbaker, gouverneur de la Banque centrale libyenne, les maires des 13 communes de Tripoli et les membres du Conseil communal du centre de Tripoli.
Source: jeune Afrique