Alors que la Cour suprême libyenne a invalidé jeudi le Parlement issu des élections du 25 juin, les combats se poursuivent à Benghazi, dans l’est de la Libye. Les forces spéciales du général à la retraite Khalifa Haftar, alliées à l’armée libyenne, combattent des milices islamistes et des groupes jihadistes, pour reprendre le contrôle de la ville, aux mains de ces derniers depuis des mois.
Malgré certaines avancées des hommes alliés au général à la retraite Khalifa Haftar, aucune force ne contrôle encore la ville de Benghazi. Mercredi 5 novembre, les combats se concentraient autour du marché aux poissons près du port, du quartier de Sabri au nord mais aussi à l’intérieur du quartier de Leiti, connu pour abriter de nombreux islamistes radicaux.
Sur une ligne de front, ce sont les milices islamistes qui sont en position de défense, sur une autre ce sont les forces spéciales. Désormais, « les hommes se battent pour chaque rue, pour chaque quartier », décrivait un membre des forces alliées au général Haftar.
A l’appel des troupes pro-Haftar, de nombreux habitants ont quitté leur domicile. Voitures brûlées, armes lourdes, maisons endommagées, un habitant, réfugié chez des membres de sa famille, estimait que Benghazi était devenue une « ville de déplacés ».
Avant l’offensive du 15 octobre, les milices islamistes réunies au sein du conseil de la Choura de Benghazi contrôlaient presque toute la ville. Il leur est désormais difficile de se déplacer mais elles contrôlent encore plusieurs quartiers.