Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

L’ex-Premier ministre centrafricain, Martin Ziguélé, à propos de la situation sécuritaire dans son pays : « Le gouvernement contrôle la quasi-totalité du pays et l’Administration déployée dans une grande partie »

En séjour dans la capitale malienne dans le cadre de la réunion du comité Afrique de l’internationale socialiste qui s’est tenue les 10 et 11 avril derniers, l’ancien Premier ministre centrafricain et président du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), Martin Ziguélé, a animé, le dimanche 12 avril, à l’Hôtel Salam, une conférence de presse. Objectif : échanger avec les hommes de média sur le processus électoral et l’évolution de la situation sécuritaire dans son pays.

A l’entame de ses propos, le dernier premier ministre du président Ange Félix Patassé, Martin Ziguélé, a évoqué les raisons de sa présence à Bamako.  » Je suis au Mali pour participer à la rencontre du comité Afrique de l’Internationale socialiste dont mon parti, le MLPC, est membre. L’organisation socialiste regroupe plus de 150 partis politiques à travers les cinq continents «  a-t-il ajouté.

Sur la question de la situation sécuritaire en République centrafricaine, le président du MLPC a retracé l’historique du conflit. Depuis décembre 2012, une coalition de rebelles, la Séléka, s’est emparée de la quasi-totalité du pays. Et de préciser qu’à la différence de celle du Mali, la coalition a réussi à prendre le pouvoir en RCA. «  Cette prise du pouvoir par la force est intervenue à moins de trois mois après la réunion de Libreville au Gabon où la classe politique centrafricaine s’était engagée à aller vers une transition consensuelle. Cette prise du pouvoir a été suivie de beaucoup, malheureusement, d’exactions sur la population et cela s’est aggravé par l’apparition d’un autre mouvement de rébellion, notamment les Anti-Balaka qui ont donné un aspect confessionnel « a-t-il déploré.

Il a saisi l’occasion pour condamner ce qu’il qualifie d’instrumentalisation de la société centrafricaine. Une situation qui met en conflit des enfants d’un même pays sur des bases confessionnelles d’appartenance régionale ou ethnique est purement subjective. Et d’ajouter que celle-ci a entrainé l’intervention des forces de la Communauté des États de l’Afrique centrale.

À en croire Martin Ziguélé, malgré quelques implosions, depuis deux mois, la situation sécuritaire en RCA s’améliore progressivement car le gouvernement contrôle la quasi-totalité du pays et l’Administration s’est rétablie dans une grande partie du pays. À la suite de ces évènements, dira-t-il, l’armée s’est complètement disloquée et une opération de reconstruction des forces armées et de sécurité centrafricaines est en cours.

Évoquant la transition dans son pays, l’ancien Premier ministre dira que la RCA est un pays à genou et affaibli par les malheureux évènements de 2012. À ce titre, il se serait présomptueux d’attendre du salut d’un gouvernement de transition. Aujourd’hui, le gouvernement éprouve de grandes difficultés à rétablir l’ordre et la sécurité.

À ses dires, ce qui est important pour tout démocrate c’est de soutenir cette transition et faire en sorte que le pays ne fasse pas une rechute pour que le pays aille résolument vers des élections. Ainsi, il a déclaré que sa formation politique, le MLPC, soutient fermement le processus de médiation en cours en vue de rétablir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire centrafricain. «  Il faut sortir de cette crise parce qu’il y a des hommes et des femmes qui meurent tous les jours à la suite des violences «  , a-t-il conclu.

               Boubacar PAITAO

 

Source: L’Indépendant

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance