TerrorismeLe Mali a prolongé l’état d’urgence en vigueur depuis octobre 2015, en raison de l’insécurité notamment dans le centre.
L’état d’urgence au Mali a été prorogé d’un an à compter du 31 octobre, a annoncé samedi le gouvernement. Cette mesure est en vigueur quasiment sans interruption depuis l’attentat djihadiste contre un grand hôtel de Bamako en novembre 2015.
Cette décision, adoptée vendredi soir en conseil des ministres, intervient au moment où une délégation des ambassadeurs du Conseil de sécurité de l’ONU est au Mali, en Mauritanie et au Burkina Faso. Cette visite est axée sur la constitution d’une force antidjihadiste du G5 Sahel, formé de ces trois pays, du Niger et du Tchad.
Décrété à la suite de l’attentat contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre 2015, qui avait fait 20 morts, l’état d’urgence a été pour la dernière fois prolongé de six mois fin avril, jusqu’au 31 octobre 2017.
Centre du pays
«L’état d’urgence, c’est surtout fait par rapport à la situation de terrorisme dans le centre du pays aujourd’hui. C’est sur toute l’étendue du territoire qu’il est déclaré, mais c’est essentiellement en direction de cette partie-là», a déclaré le ministre de la défense, Tiéna Coulibaly.
L’état d’urgence accorde des possibilités d’intervention accrues aux forces de sécurité, en matière de fouilles et de restrictions de circulation et de rassemblements, souligne le gouvernement dans son communiqué.
Malgré la précédente prolongation, au cours des six derniers mois, «les attaques terroristes contre les populations civiles et les forces armées et de sécurité se poursuivent. Les risques d’atteinte grave à la sécurité des personnes et de leurs biens demeurent élevés dans certaines zones», reconnaît-il.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Les islamistes avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (MINUSMA). (ats/nxp)